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Afrique du Sud

Afrique du Sud: un vice-ministre poursuivi pour avoir roué de coups une femme

En Afrique du Sud, en plein «mois de la femme» dans le pays, le vice-ministre de l'Education est sous le coup de poursuites judiciaires pour avoir agressé une jeune femme. Plusieurs organisations de la société civile et la centrale syndicale Cosatu, notamment, demandent sa démission.

Le vice-ministre de l'Education sud-africain Mduduzi Manana (au centre) le 12 mars 2015 à Soweto.
Le vice-ministre de l'Education sud-africain Mduduzi Manana (au centre) le 12 mars 2015 à Soweto. Gouvernement sud-africain
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La vidéo de l'agression est devenue virale sur les réseaux sociaux. Les photos du corps tuméfié de la victime ont également été largement partagées.

L'incident est survenu vers 3h du matin dans la nuit de lundi à mardi, dans un restaurant huppé de Johannesburg. Mduduzi Manana a depuis avoué qu'il avait roué de coups une jeune femme et s'est excusé dans un communiqué. « En dépit de provocations extrêmes, j'aurais dû faire preuve de retenue », a-t-il admis.

Un journaliste présent sur place a rapporté les détails de l'altercation entre trois femmes et un groupe d'hommes parmi lequel se trouvait le vice-ministre. « Une des femmes est tombée par terre, il a commencé à la piétiner (...), son pied était posé sur sa tête (...), il lui tirait les cheveux alors qu'elle était au sol ».

L'événement choque tout particulièrement en Afrique du Sud où les violences contre les femmes sont monnaie courante, avec un féminicide toutes les huit heures dans le pays.

Les militants contre les violences faites aux femmes ont regretté que le vice-ministre Mduduzi Manana n'ait pas été arrêté immédiatement après cette agression.

Il s'est présenté libre devant la justice jeudi et a pu repartir en échange d'une caution de 315 euros.

Le ministre de la Police s'est dit « très déçu » par cette affaire et il assure que Mduduzi Manana ne bénéficiera « d'aucun traitement de faveur » pendant son procès qui s'ouvrira en septembre.

Pourtant, malgré une condamnation ferme de l'ANC, le parti au pouvoir, le vice-ministre est pour l'instant toujours en poste.

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