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Maroc

Maroc: la mort d’un jeune homme relance la mobilisation du «Hirak»

L’annonce de la mort d’un jeune homme, mardi, qui avait été blessé lors d’affrontements le 20 juillet dernier à Al Hoceïma, relance les protestations dans le Rif marocain. Les organisateurs du « Hirak » (mouvement) qui secoue cette région du pays depuis plusieurs mois ont annoncé leur intention d’appeler à de nouvelles manifestations.

Des manifestants jettent des pierres aux forces de l'ordre, le 20 juillet 2017, à Al Hoceïma, dans la région du Rif, au Maroc.
Des manifestants jettent des pierres aux forces de l'ordre, le 20 juillet 2017, à Al Hoceïma, dans la région du Rif, au Maroc. REUTERS/Youssef Boudlal
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La mort d’Imad Atabi a été annoncée par le procureur d’Al Hoceïma, ce mardi 8 août. Le jeune manifestant avait été blessé lors de heurts ayant opposé des forces de l’ordre aux manifestants, lors d’un rassemblement interdit par les autorités le 20 juillet dernier organisé pour réclamer la libération de détenus du Hirak. Touché à la tête par une bombe lacrymogène, selon une version jamais confirmée par les autorités, le jeune homme était depuis dans le coma. Il est mort à l’hôpital militaire de Rabat, où il avait été transféré pour y être soigné.

Une enquête ouverte

Ce décès est le premier depuis le début du Hirak. Le procureur d'Al Hoceïma, affirme que les investigations sont toujours en cours pour « élucider les circonstances de cet incident, déterminer les responsabilités et prendre les mesures juridiques qui s'imposent ». La famille refuse pour le moment de recevoir le corps, tant qu’elle n’aura pas de précision sur la mort du jeune manifestant.

Quant à l'Association marocaine des droits de l'homme, elle accuse le ministère de l'Intérieur d'être « responsable » de ce décès qui intervient dix mois après le début du mouvement de contestation dans cette région du Rif marginalisée et historiquement frondeuse.

Nouveaux appels à manifester

Me Mohamad Zayan, un avocat qui défend des participants au Hirak, dit ses doutes sur l’enquête annoncée par la justice marocaine. « Personne n'y crois plus. On est dans une phase de perte de confiance envers le pouvoir », a-t-il affirmé à RFI.

Les sympathisants du Hirak appellent pour leur part à manifester « massivement » suite au décès du jeune homme. Des protestations sont annoncées, mais l'heure et la date n’en seront données qu'à la dernière minute pour éviter qu'elles ne soient interdites par les autorités. « Il y aura beaucoup de monde et dans plusieurs ville », promet un activiste. Un rassemblement de protestation est organisé ce mercredi devant le Parlement, à Rabat.

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