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Kenya

Elections au Kenya: les internautes kényans «fatigués»

Alors que les premiers résultats – encore provisoires - donnent Uhuru Kenyatta en tête dans la présidentielle au Kenya, face à Raila Odinga, celui-ci conteste les chiffres et évoque un piratage informatique. Son intervention, diffusée à la télévision et en direct sur Facebook, suscite beaucoup de réactions sur les réseaux sociaux.

Raila Odinga durant sa conférence de presse dans la nuit du 8 au 9 août 2017.
Raila Odinga durant sa conférence de presse dans la nuit du 8 au 9 août 2017. REUTERS/Thomas Mukoya
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En résumé, les internautes Kényans sont fatigués. Fatigués de vivre une situation qu'ils ne connaissent que trop bien : des résultats d'élections rejetés dès le lendemain du vote. Preuve en est, le mot clef le plus utilisé sur Twitter dans les première heures de la matinée : « #RailaSpeaks » (« Raila parle »). Et la vidéo de la conférence de presse du leader l’opposition a été commentée près de 10 000 fois sur Facebook.

Au lendemain des élections, Raila Odinga, le candidat d'opposition à la présidentielle, rejette en effet les premiers résultats annoncés par la commission électorale, qui le donne perdant, dix points derrière Uhuru Kenyatta, qui serait réélu à 54,36% des voix (selon des chiffres portant sur 95,7% des bureaux de vote, disponibles à 12h30 T.U.).

« Un disque rayé »

Lors d'une conférence de presse, il a parlé de fraudes informatiques et accusé des pirates d'avoir modifier les données de la commission, grâce aux identifiants d'un des membres de cette commission, assassiné la semaine dernière à Nairobi.

Il faut rappeler que cela fait trois fois que Raila Odinga conteste un scrutin. En 2013, déjà face à Uhuru Kényatta, il accusait le système informatique. Ce qui lui vaut ce commentaire de Béatrice, sur Twitter : « C'est curieux comme les votes de Baba [Raila Odinga, NDLR) sont volés à chaque élection, il doit trouver de nouveaux arguments ».

Et pour un autre « twittos », ce lendemain d’élection « sonne comme un disque rayé ».

Toujours sur Twitter, Ahmed souligne que le NASA, le parti de Raila Odinga, a insisté pour que la transmission des résultats soit informatisée, pour finalement réclamer le retour au comptage manuel.

La crainte des « jours sombres »

Ce qui fait aussi vivement réagir sur la toile kényane, c'est cette phrase de Raila Odinga : « Je ne contrôle pas le peuple », que le candidat d'opposition a prononcé juste après avoir appelé au calme.

« Prêchez la paix, et non la guerre s’il vous plait. Nous ne pouvons pas retourner aux jours sombres où nous nous sommes tournés les uns contre les autres. Car vous avez refusé d'accepter les résultats. Allez à la Cours [constitutionnelle] », écrit Rachel sur Facebook. Une référence, évidemment, aux violences post-électorales de 2007.

Rachel n'est pas la seule, non plus, à pousser l'opposition à avoir recours au Droit et non à la rue. Même un militant pro-Odinga prévient qu'il a fait son seul devoir, voter pour lui, mais qu'il « ne faut plus compter sur [lui] pour manifester ».

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