Accéder au contenu principal
Libye

Libye: les initiatives pour la stabilité «doivent être dirigées par l’ONU»

L'envoyé spécial de l’ONU pour la Libye, Ghassan Salamé, rencontrera, ce mardi 8 août à Rome, le ministre italien des Affaires étrangères, Angelino Alfano. Cette visite en Italie coïncide avec l'intervention militaire italienne dans les eaux et le ciel libyens. La population refuse cette ingérence et a appelé l'ONU à intervenir. Ghassan Salamé considère qu'il y a trop d'initiatives pour la Libye, ce qui n'aide pas forcément à résoudre la crise.

La stratégie de Ghassan Salamé consiste à entendre le maximum d’acteurs libyens afin de développer des idées (photo d'archives).
La stratégie de Ghassan Salamé consiste à entendre le maximum d’acteurs libyens afin de développer des idées (photo d'archives). wikimedia cc
Publicité

Il s’agit, en quelque sorte, d’une tournée d'écoute que Ghassan Salamé mène en Libye pour débuter sa mission qui vise à relancer le processus politique - bloqué depuis plus de dix mois - sur la base de l'accord de Skheirat, signé au Maroc en décembre 2015.

Les Nations unies doivent « diriger et coordonner les efforts fournis par les différents pays et qui visent au retour de la stabilité en Libye », a déclaré Ghassan Salamé, samedi lors de sa première visite à Tripoli. Selon lui, les interventions étrangères « n'ont pas aidé » à résoudre la crise. Cependant, « il revient aux Libyens de trouver eux-mêmes le mécanisme politique pour une sortie de la crise », a-t-il ajouté.

Ghassam Salamé dit également avoir reçu des centaines de lettres et des tweets qui lui ont « beaucoup appris sur les préoccupations » des Libyens.

« Nous sommes là pour aider à la transition politique vers un Etat moderne, des institutions viables et réunifiées comme la Banque centrale ou encore la Société nationale du pétrole (NAO) », a-t-il souligné, tout en annonçant par ailleurs le retour prochain des membres de la Mission onusienne à Tripoli.

Tout comme à Tripoli, à Bayda et à al-Qoba, dans l'est du pays, Ghassam Salamé a rencontré dimanche des activistes de la société civile, des femmes et des chefs de tribus, en plus du chef du Parlement et du ministre des Affaires étrangères du gouvernement de l'Est. Des rencontres « fructueuses », selon l'envoyé onusien.

A l’image des rencontres avec Fayez el-Sarraj, chef du Conseil présidentiel à l'Ouest, Ghassan Salamé a été chaleureusement accueilli à l'Est. Il a rappelé à tous que les Libyens doivent « saisir l'occasion pour fonder les bases » d'un Etat moderne et viable.

La stratégie de Ghassan Salamé consiste, à l'heure actuelle, à entendre le maximum d’acteurs libyens afin de développer des idées. Il doit ensuite écouter les pays impliqués en Libye, les membres permanents de l'ONU ainsi que les pays voisins. Le Caire, en Egypte, sera sa prochaine étape après l'Italie.

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI

Partager :
Page non trouvée

Le contenu auquel vous tentez d'accéder n'existe pas ou n'est plus disponible.