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Ethiopie

L'Ethiopie lève l'état d'urgence

Les autorités éthiopiennes ont levé, ce vendredi 4 août, l'état d'urgence en place depuis octobre 2016. Il avait été instauré pour faire face à des manifestations sans précédent dans le pays. Une vague de protestation qui a duré près d’un an, réprimée par les forces de l’ordre, et qui a coûté la vie à au moins 940 personnes selon la commission éthiopienne des droits de l'homme.

Cérémonie d'hommage aux victimes d'une bousculade meurtrière provoquée par des tirs de gaz lacrymogène de la part de la police, dimanche au cours du festival religieux oromo Ireecha à Bishoftu (50 km de la capitale), à Addis-Abeba, le 9 octobre 2016.
Cérémonie d'hommage aux victimes d'une bousculade meurtrière provoquée par des tirs de gaz lacrymogène de la part de la police, dimanche au cours du festival religieux oromo Ireecha à Bishoftu (50 km de la capitale), à Addis-Abeba, le 9 octobre 2016. REUTERS/Tiksa Negeri
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C'était une première en 25 ans. Jamais depuis la chute de Mengistu, les autorités n'avaient décrété d'état d'urgence sur tout le territoire national. Pas même en 2005 après des élections controversées.

C'est le 2 octobre 2016, lors de la fête traditionnelle des Oromo, l’ethnie majoritaire en Ethiopie, que des affrontements avaient éclaté. Le gouvernement avait évoqué des dizaines de morts dans une bousculade meurtrière.

A la suite de ce drame, dans la région Oromia, des entreprises locales et étrangères avaient été prises pour cibles par des manifestants et des pillards. D'abord décrété pour six mois, l'état d'urgence n'avait pas permis de mettre un terme à la contestation, née de la frustration des Oromo mais aussi des Amhara contre la surreprésentation des Tigréens, ethnie minoritaire, dans les institutions.

Selon le ministre éthiopien de la Défense, sur les quelques 21 000 personnes arrêtées pendant l'état d'urgence, seules 7 700 seraient encore sur le coup de procédure judiciaire, les autres auraient été « rééduquées ». Le chiffre de 940 victimes lors de la répression provient de deux rapports de la commission éthiopienne des droits de l'homme, liée au gouvernement. Difficile d'avoir un bilan de source indépendante.

Selon Human Rights Watch, en tout cas, aucune réponse n'a été apportée aux doléances des manifestants. Selon des témoignages recueillis par l'AFP, les habitants disent avoir cessé de revendiquer par peur d'être arrêtés…

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