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Migrants: nombreuses réactions après les dernières annonces du président Macron

Des questions subsistent encore après les annonces d'Emmanuel Macron sur sa politique migratoire. Dans un discours prononcé jeudi, le président français a clairement distingué les réfugiés politiques et les migrants économiques. Il veut examiner les demandes d'asile «en amont», directement sur le terrain dans ce qu'on appelle des «hotspots», des centres d'examen. L'Elysée dit avoir identifié des zones dans le sud libyen, le nord-est du Niger, et le nord du Tchad pour installer des centres de l'OFPRA, l’Office français de protection des réfugiés et apatrides. Une nouvelle mesure qui suscite des commentaires.

Le 17 avril 2016, un canot pneumatique est en passe de sombrer avec quelques dizaines de migrants. En arrière plan, l'imposant «Aquarius» de SOS Méditerranée a repéré l'embarcation.
Le 17 avril 2016, un canot pneumatique est en passe de sombrer avec quelques dizaines de migrants. En arrière plan, l'imposant «Aquarius» de SOS Méditerranée a repéré l'embarcation. Patrick Bar / SOS Méditerranée
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L’annonce de ces hotspots, centre d’examen pour migrants, a été largement commentée. Parmi les pays concernés, il y a le Tchad. Pour le ministre tchadien des Affaires étrangères, la priorité, ce n'est pas d'intercepter les migrants avant qu'ils ne partent, mais plutôt de trouver une solution pérenne pour créer des emplois qui puissent retenir ces jeunes.

Le président Déby l'a déjà dit, il souhaite que l'Europe s'engage sur un plan de développement. Une sorte de plan Marshall pour l'Afrique et en particulier pour le Sahel. Pas de réactions officielles encore du côté du Niger et de la Libye, autres pays concernés par ces centres d’accueil de migrants.

A l'heure qu'il est, c'est sans doute du côté des organisations humanitaires que les critiques sont les plus vives. Amnesty International demande à la France de reconsidérer radicalement sa politique migratoire. L'organisation dénonce un traitement binaire de la question. Human Rights Watch s'inquiète des risques pour le droit et la dignité des personnes que pourrait engendrer la nouvelle politique d'Emmanuel Macron.

Ouvrir un centre d'examen en Libye n'est pas réaliste aujourd'hui, insiste de son côté Médecins sans Frontières qui précise qu’il n’est pas envisageable d'exposer des migrants qui se cachent aujourd'hui par peur des mauvais traitements. Leur demander de se rendre dans ces centres d'examen, c'est les mettre en danger souligne MSF.

Enfin, du côté des partenaires européens,  on ne sent pas non plus pas un enthousiasme démesuré. Néanmoins, selon l’Elysée, une première mission doit partir fin août pour voir ce qui est possible.

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