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Gambie

Gambie: une commission va enquêter sur les biens de Yahya Jammeh

En Gambie, une commission d'enquête va se pencher sur les biens de l'ancien dictateur Yahya Jammeh, ainsi que les activités de sa famille et de ses associés, aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur du pays. Le gouvernement gambien a officiellement présenté les trois membres de cette commission, jeudi 13 juillet. Ils ont prêté serment en présence du président Adama Barrow.

Yahya Jammeh à l'aéroport de Banjul en Gambie lors de son départ en exil, le 21 janvier 2017.
Yahya Jammeh à l'aéroport de Banjul en Gambie lors de son départ en exil, le 21 janvier 2017. REUTERS/Thierry Gouegnon
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Yahya Jammeh est soupçonné d'avoir vidé les caisses de l'Etat, juste avant son départ pour la Guinée équatoriale, en détournant près de 44 millions d'euros (50 millions de dollars). La commission a pour but de clarifier quelle partie de ses biens a été acquise illégalement.

Un à un, les membres de la commission ont prêté serment. Un avocat, un banquier et une comptable ont été nommés par le gouvernement pour mener leurs investigations.

Leur but, dans les prochains mois, sera de déterminer comment l'ancien chef d'Etat a acquis tous ses biens, comme le rappelle le président de la commission, Surahata Janneh : « La commission d'enquête n'est pas une cour de justice, et n'a pas la compétence de mener un procès. Cependant, la loi nous donne la compétence de publier nos conclusions, et proposer des recommandations et des mesures. »

Depuis mai dernier, les biens de l'ancien président ont été gelés par la justice pour éviter qu'ils ne soient liquidés. Plus d'une centaine de propriétés foncières, 88 comptes en banque et une quinzaine d'entreprises sont concernés.

Et pour enquêter, la commission dispose de certains pouvoirs selon sa conseillère juridique Amie Bensouda. « La commission peut obliger des personnes à venir témoigner devant elle, et à lui remettre certains documents. »

Le ministre de la justice Abubacarr Tambadou le promet, le gouvernement n'interfèrera pas dans le travail de la commission. « Ce n'est pas une chasse aux sorcières, assure le ministre. Et c'est pour cela que l'on a pris notre temps pour identifier des professionnels crédibles, qui ne sont pas liés avec gouvernement, pour être certain que la procédure soit indépendante et impartiale. »

Les conclusions et les recommandations de la commission sont attendues d'ici novembre.

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