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Ethiopie / Royaume-Uni / Justice

Royaume-Uni: un opposant éthiopien inquiété par la justice britannique

Un cadre de l'opposition éthiopienne, de nationalité britannique, a comparu devant un tribunal au Royaume-Uni ce mercredi. —Tadesse Kersmo avait été arrêté en janvier dernier à l'aéroport de Londres en possession de documents sur des techniques de subversion armée. Une affaire révélatrice de l'embarras des pays accueillant sur son sol, en tant que réfugiés, les dirigeants de groupes armés étrangers, dont certains ont pignon sur rue en Europe.

Entrée d'un tribunal londonien, Royaume-Uni. (Image d'illustration)
Entrée d'un tribunal londonien, Royaume-Uni. (Image d'illustration) Wikimedia
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En janvier dernier, Tadesse Kersmo avait été arrêté en possession de documents sur les techniques des snipers et sur la guérilla urbaine, mais aussi d'un manuel d'instruction de combattant jihadiste. Il venait de faire un séjour dans un camp d'entraînement du mouvement nationaliste éthiopien Ginbot-7, hébergé et armé par l'Erythrée. Un camp qui sert de base arrière pour des opérations meurtrières sur le sol de l'Ethiopie voisine, et dans lequel il s'affichait ouvertement aux côtés des rebelles, sur les antennes de la télévision de la guérilla.

Tadesse Kersmo a donc été inculpé en vertu de la loi antiterroriste britannique. C'est une première en Europe pour un cadre du Ginbot-7. Dans le passé, c'est au Yémen ou en Arabie saoudite que ses membres avaient eu des problèmes. Ainsi le célèbre dirigeant Andargachew Tsige avait été capturé par les services éthiopiens lors d'une opération rocambolesque à l'aéroport de Sanaa, en septembre 2014. Un autre cadre avait aussi été arrêté à Riyad quelques mois plus tard et livré aux Ethiopiens.

Il faut dire que leur situation est complexe. Comme sujets britanniques, Tadesse Kersmo, ainsi que Andargachew Tsige, jouissent de la protection de Londres. Mais ils sont également actifs dans un mouvement militaire visant à renverser le pouvoir à Addis-Abeba, un engagement que l'Ethiopie fait régulièrement valoir auprès des Britanniques pour leur demander d'agir.

L'accusé a plaidé non coupable. Il a été libéré sous caution et son procès s'ouvrira devant un jury populaire à Londres, le 20 juillet prochain.

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