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Madagascar

Madagascar: 4 mois après Enawo, un programme pour ceux qui ont tout perdu

Il y a quatre mois, le 6 mars 2017, le cyclone Enawo s'abattait sur Madagascar. Antalaha, la «capitale de la vanille», n'a pas été épargnée. D'après le maire de la commune, 90% des maisons ont été abimées, 90 % des arbres ont été arrachés. Les habitants, essentiellement des petits paysans, ont vu leurs champs ravagés et peinent à retrouver du travail. Certaines ONG ont donc lancé des programmes appelés «Cash For Work», littéralement «Argent contre travail», pour aider la population la plus vulnérable à se relever.

Sur les plages d Antalaha, les 300 bénéficiaires du projet Cash for work nettoient les plages souillees par le cyclone Enawo pour permettre à l économie maritime de reprendre à Madagascar.
Sur les plages d Antalaha, les 300 bénéficiaires du projet Cash for work nettoient les plages souillees par le cyclone Enawo pour permettre à l économie maritime de reprendre à Madagascar. RFI/Sarah Tetaud
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Armés de bêches, de gants et de bottes, ils sont plus de 300 à s'activer dès 7h30 du matin, sur les plages de la cité côtière. Les bénéficiaires du projet du PNUD ont été embauchés pendant 32 matinées pour nettoyer les plages, ensevelies sous des milliers de tonnes de troncs d'arbres et de cadavres d'animaux. Charlotte Razafindrasoa, 53 ans, a perdu sa maison durant le cyclone. Avec trois personnes à charge dans son foyer, cette ancienne revendeuse de légumes a été sélectionnée pour participer à l'assainissement de sa plage.

« Le cyclone a tout emporté : le toit, les murs, il ne me reste que le sol. C'est le chef du quartier qui m'a parlé de ce recrutement. Alors je me suis inscrite. Ce qui m'a plu, c'est que j'ai tout de suite reçu l'argent et j'ai pu acheter du riz. Je gagne 10 000 ariarys (soit 2,80€) par jour, donc c'est plus que ce que je gagnais avant en vendant mes légumes. Moi, j'aimerais que ce projet continue, car si ça s'arrête, je n'aurai plus de travail ».

Malheureusement pour Charlotte, l'activité doit prendre fin le 18 juillet prochain, comme le confirme Didier Toditsara, le coordinateur du projet à la mairie d'Antalaha. « Comme les gens d'Antalaha ont des problèmes financiers, depuis le 29 mai, le PNUD a offert un projet appelé 'Cash For Work'. Avec ce programme, les 300 bénéficiaires qui ont été sélectionnés gagnent 10 000 ariarys par jour, 5 000 ariarys en cash et 5 000 ariarys en épargne ».

Promouvoir l'éducation financière par l'épargne, un autre aspect du projet de l'agence onusienne pour le développement. Ainsi, ce seront plus de 170 000 tonnes de bois qui auront été ramassées sur 7 kilomètres de plage. Un travail de titan pour permettre aux pêcheurs de la ville d'avoir accès à nouveau à la mer.

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