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RCA / Congo-Brazzaville / ONU

RCA: vers un retrait du contingent du Congo-Brazzaville de la Minusca

En Centrafrique, il n'y aura bientôt plus de casques bleus originaires du Congo-Brazzaville. Ils sont actuellement près de 600 déployés dans le sud-ouest du pays et vont être rapatriés. L'an dernier déjà, 120 militaires du même contingent congolais avaient été renvoyés chez eux, après des accusations d'exploitation et d'abus sexuel, notamment sur des enfants. A ces allégations s'ajoutent une série de récriminations, des problèmes de discipline, de commandement et globalement d'efficacité.

Une patrouille de la Minusca près d'un bureau de vote à Bangui, après les élections présidentielle et législatives en Centrafrique, le 2 janvier 2016.
Une patrouille de la Minusca près d'un bureau de vote à Bangui, après les élections présidentielle et législatives en Centrafrique, le 2 janvier 2016. ISSOUF SANOGO / AFP
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Pour justifier sa décision de renvoyer les casques bleus congolais à Brazzaville, l'ONU met en avant une enquête interne sur les allégations de viols et d'exploitation sexuelle commis par certains de ces militaires. Enquête qui conclut selon le communiqué, « à des problèmes systémiques de commandement ». Mais il y a deux semaines, l'ONG Aids Free World avait fait fuiter des documents confidentiels, un rapport d'évaluation et un mémo, concernant ce contingent congolais. On y constatait l'ampleur des lacunes en termes de commandement, de disciplines et de capacités opérationnelles.

Dans son mémo, le général Balla Keita, qui commande les casques bleus en Centrafrique, qualifiait ce bataillon de « bien connu pour son comportement en matière d'abus sexuels, de trafic de carburant et d'indiscipline », ajoutant qu'il avait adressé pas moins de six blâmes  au commandant de ce bataillon depuis le début de l'année. Balla Keita concluait en disant que si rien n'était fait pour améliorer cette situation ce bataillon devrait être rapatrié.

Les Nations unies ont transmis à Brazzaville les résultats de l'enquête interne et disent travailler avec le Congo « sur les modalités d'un retrait rapide qui aura un moindre impact sur les besoins opérationnels » de la Minusca. Le communiqué précise que ce rapatriement ne concerne pas le contingent « police » du Congo. En revanche, les Nations unies ne précisent pas quel contingent remplacera les Congolais, au sein d'une force qui peine déjà à remplir sa mission avec 10 000 hommes répartis sur 620 000 kilomètres carrés.

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