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Soudan du Sud

Plus de 65 millions de déplacés et réfugiés en 2016, nouveau record

Le rapport rendu public par le Haut Commissariat aux réfugiés (HCR) fait état de 65,6 millions de personnes réfugiées ou déplacées à l'intérieur de leur pays. C'est 300 000 de plus qu'en 2015. Le continent africain est très touché par ces mouvements de populations, notamment le Soudan du Sud.

Des réfugiés sud-soudanais arrivent vers Juba après avoir fui les combats (archives).
Des réfugiés sud-soudanais arrivent vers Juba après avoir fui les combats (archives). REUTERS/Mohamed Nureldin Abdallah
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Parmi les dix pays que l'on a le plus fuis l'année dernière, sept se trouvent en Afrique. Le Soudan du Sud, le Burundi, la Centrafrique, l'Erythrée, la République démocratique du Congo, le Soudan et la Somalie.

Comme dans le reste du monde, les réfugiés restent la plupart du temps dans les pays voisins. Le problème est que ces pays d'accueil manquent de moyens pour accueillir toutes ces personnes dignement. Et l'aide internationale n'arrive toujours pas.

Le Haut Commissariat de l'ONU pour les réfugiés se désole de voir que, malgré la gravité de la situation au Soudan du Sud par exemple, les financements ne sont toujours pas à la hauteur. Le HCR précise que le sous-financement est arrivé à un point tel que même l'aide d'urgence vitale est désormais compromise.

Il faut dire que le nombre de réfugiés et de déplacés a considérablement augmenté l'année dernière au Soudan du Sud. Et cela inquiète beaucoup le HCR. Le regain de violences d'abord à Juba, puis dans tout le pays, à partir de juillet dernier a représenté un moment décisif. Le nombre de réfugiés a presque doublé quelques mois. La guerre a poussé un Soudanais sur quatre à fuir.

En comptant les déplacés internes et ceux qui ont quitté le pays, cela représente 3,3 millions de personnes, en grande majorité des enfants. Et l'exode se poursuit en 2017.

→ Lire le rapport du HCR

Une grande partie d'entre eux se trouvent aujourd'hui en Ouganda. Mais le pays n'a pas les moyens de bien les prendre en charge.

L'Ouganda est l'un des pays les plus protecteurs du monde pour les réfugiés : ceux qui arrivent bénéficient d'un logement, d'un petit terrain à cultiver, peuvent ouvrir un commerce, travailler et circuler librement, et enfin ont accès à la santé et l'éducation.

Mais aujourd'hui, l'Ouganda accueille deux fois plus de réfugiés que l'année précédente, presque un million de personnes, et le pays a beaucoup de mal à maintenir ce système. « L'Etat n'est plus en capacité d'allouer ces terres, plus en capacité de construire des abris notamment pour les femmes et les enfants, donc ces personnes se retrouvent avec des maisons avec un toit mais sans mur, les rations alimentaires ont dû être divisées par deux, il est pas même impossible que pour de nouveaux arrivants elles soient de nouveau restreintes. C'est vraiment le quotidien qui est impacté par ce désintérêt de la communauté internationale », déplore Jean-François Dubost dirige les programmes de protection des populations pour Amnesty international à Paris.

Désintérêt car aujourd'hui, les pays donateurs contribuent à peine à hauteur de 20% des besoins estimés par les Nations unies et les ONG. La plupart des réfugiés sud-soudanais ne bénéficient donc pas de l'assistance psychologique dont ils auraient pourtant bien besoin. Depuis des mois, l'aide se concentre sur l'essentiel, mais aujourd'hui même l'essentiel est compromis.

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