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Gambie

Les Gambiens en colère contre la multiplication des coupures d'électricité

La crise de l’électricité s’intensifie en Gambie en plein ramadan. Les coupures sont de plus en plus nombreuses dans les quartiers autour de Banjul. Ce n’est pas une nouveauté, mais depuis le début de la semaine, des foyers sont dans le noir pendant des journées entières. Une crise qui touche aussi l’eau courante pour certains foyers qui en sont privés pendant plusieurs heures. La fourniture d’eau et d’électricité dans le pays est assurée par NAWEC (National Water and Electricity Compagny), une entreprise étatique, au bord de la faillite. A Banjul, la colère commence à gronder.

En plein ramadan, la crise de l’électricité s’intensifie en Gambie.
En plein ramadan, la crise de l’électricité s’intensifie en Gambie. REUTERS/Luc Gnago
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A Kotu, Baboukar n’en peut plus. Il est à la tête d’une équipe de tailleurs de sept personnes. Et seules une machine à coudre manuelle et une alimentée par un petit générateur fonctionnent. Alors depuis trois jours, sa boutique tourne au ralenti.

« Vous voyez la machine manuelle, on peut s'en servir que pour les petits travaux de couture. Je guette l’électricité jour et nuit. Oui, je suis en colère, on a besoin de travailler, j’ai une famille et je n’ai rien à leur donner ! »

De nombreux Gambiens se déchaînent aujourd’hui sur les réseaux sociaux contre l’entreprise d’Etat NAWEC (National Water and Electricity Compagny).

Selon son directeur adjoint, Nani Juwara, la société doit fournir de l’électricité à 2 millions d’habitants avec des générateurs hors d’âge.

« Lorsque NAWEC les a reçues, c’était déjà des machines d’occasion, explique-t-il. Et on les a utilisées pendant ces quelque quinze dernières années, voire plus ! Aujourd'hui, on a réussi à réparer un générateur sur les quatre qui sont en panne. »

Pour l’instant, NAWEC produit 45 mégawatt par jour contre les 70 dont a besoin la région autour de Banjul. Résultat : même leurs bureaux sont dans le noir pendant l’interview.

Alors réparer les générateurs oui, mais Nani Juwara veut aussi des plans à long terme. « On pourrait mettre en place une coopération transfrontalière avec le Sénégal. On envisage aussi d’autoriser des investisseurs privés à produire de l’électricité, en tant que producteurs indépendants. En tout cas, on veut trouver une solution définitive à ce problème », assure-t-il.

Des problèmes d’eau courante sont aussi survenus cette semaine, à cause d’une rupture de conduite qui devrait être réparée dans les prochains jours.

 

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