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Togo

Togo: les parlementaires commencent à plancher sur la décentralisation

Plus de 30 ans après la dernière élection locale, les acteurs politiques togolais sont en discussion pour trois jours, à la recherche de nouvelles idées et de solutions susceptibles d'enrichir le processus de décentralisation.

Scène de rue à Lomé, Togo (photo d'illustration).
Scène de rue à Lomé, Togo (photo d'illustration). Raquel Maria Carbonell Pagola/Getty
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En ouvrant les travaux, le Premier ministre togolais Komi Sélom Klassou a demandé à tous les acteurs présents de travailler en toute confiance et sans calcul avant de lancer : « Il est temps de décentraliser ». « Pour y parvenir, nous devons absolument bannir les relents de la méfiance lancinante », a-t-il ajouté.

La confiance n'est toujours pas là mais après tant d'années, il faut faire avancer le processus. Voici du moins l'avis d'Isabelle Ameganvi, présidente du groupe parlementaire Alliance nationale pour le changement (ANC), parti d'opposition à l'Assemblée nationale, qui veut juger sur la base du concret.

« Le Premier ministre a parlé de laisser de côté la méfiance habituelle entre les acteurs politiques, déclare-t-elle. Moi, j'estime que ce ne sont pas des paroles en l'air et que les idées et les apports des uns et des autres doivent être pris en compte. »

Peur de perdre le pouvoir local

Sur le terrain, les nombreuses années de tergiversation ont entraîné les collectivités locales dans un état de vétusté avancée. L'incivisme fiscal a aussi gagné du terrain parce que les citoyens togolais ne s'y retrouvent plus dans les délégations spéciales et que les organes de délibération locaux sont non opérationnels. En somme, tout baigne dans l'illégalité.

Selon Ouro Bossi Tchakondo, expert en décentralisation, cette situation est due à des calculs politiques. « Les partis politiques ont peur de perdre le pouvoir local, à commencer par le parti au pouvoir, explique-t-il. Mais les partis d'opposition ont peur aussi parce qu'ils ne sont pas sûrs de pouvoir occuper l'espace. »

Il faudrait à l'issue de cette rencontre choisir entre instaurer les infrastructures permettant aux élus locaux de siéger et faire les élections, ou l'inverse. En tout état de cause, l'horizon ne semble toujours pas entièrement dégagé pour la décentralisation au Togo.

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