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RCA

Un document de l'ONU recense tous les crimes commis en RCA depuis 2003

C'est un document de près de 400 pages qui a été publié mardi 30 mai par la force onusienne en Centrafrique, la Minusca. Depuis un an, les enquêteurs des Nations unies ont déterré des archives publiques et confidentielles sur les exactions menées dans le pays depuis l'arrivée de François Bozizé au pouvoir en 2003. Bien que la dernière crise rassemble la moitié des crimes commis, la date de 2003 coïncide avec le mandat de la Cour pénale spéciale et le procureur vient d'arriver à Bangui.

Des soldats sénégalais de la Minusca patrouillent dans les rues de Bangui le 10 décembre 2015, deux jours après des affrontements sporadiques qui ont suivi l'annonce de l'éviction de l'ex-président Bozizé des élections en Centrafrique.
Des soldats sénégalais de la Minusca patrouillent dans les rues de Bangui le 10 décembre 2015, deux jours après des affrontements sporadiques qui ont suivi l'annonce de l'éviction de l'ex-président Bozizé des élections en Centrafrique. MARCO LONGARI / AFP
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En tout, 620 évènements sont recensés dans ce texte, qui pourrait servir de base à de prochaines enquêtes. Pages après pages, crimes après crimes, le rapport répertorie par ordre chronologique les violations les plus graves : les tueries, les exécutions, les viols, les villages incendiés, la torture ou le recrutement d'enfants soldats.

Quant aux auteurs, tous les groupes armés sont cités, et notamment les Seleka et les anti-balaka, deux groupes responsables selon le document de « violations massives du droit international des droits de l’homme et du droit international humanitaire ». Le rapport évoque également les exactions commises par les forces armées centrafricaines, notamment sous le régime de François Bozizé.

« Un jour, il y aura la justice »

« Les violations se sont poursuivies dans un climat d’impunité quasi totale », peut-on lire dans le rapport, qui insiste sur l'importance de mettre en place, de manière effective, la Cour pénale spéciale et pour son procureur « d'engager des poursuites contre les principaux responsables », de « choisir des dossiers prioritaires ».

Pour Diane Corner, la représentante adjointe spéciale des Nations unies en Centrafrique, ce rapport est « un signal très fort » pour dire aux leaders qui sont derrière les groupes armés qu’« un jour, il y aura la justice, que les choses qu'ils pensaient oubliées ne le sont pas, qu'il y a un vaste archivage ».

Un message adressé aussi à tous ceux qui pensent au contraire que la paix doit passer nécessairement par des amnisties.

Réécouter Diane Corner, la représentante adjointe spéciale des Nations unies en Centrafrique, invitée Afrique soir du 30 mai 2017

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