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Guinée

Arrestations d’orpailleurs dans le nord-est de la Guinée

Un nombre indéterminé de ressortissants ouest-africains, en majorité des Burkinabè, qui s'adonnent à l'exploitation clandestine de l'or dans le nord-est guinéen, ont été arrêtés cette semaine et sont attente de leur expulsion vers leur pays d'origine. Cette pratique illicite est courante dans la région, riche en or et en diamants.

Orpaillage illégal en Afrique (illustration).
Orpaillage illégal en Afrique (illustration). AFP/DAVID ADADEVOH
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Si les autorités guinéennes ont pendant longtemps laissé faire cette exploitation artisanale et clandestine de l’or dans le périmètre alloué à la société, le Groupe AngloGold Ashanti de Guinée (SAG), cette fois c’est avec la manière forte qu’elle compte mettre fin à cette pratique illicite dans la région de Siguiri, zone des savanes. Des dizaines de policiers et gendarmes ont été déployés dans ce périmètre. Ils ont procédé cette semaine à des arrestations musclées de ressortissants ouest-africains, notamment burkinabè, qui se livrent depuis plusieurs années à l’orpaillage dans payer de taxes.

« Les Burkinabè en fait ont une expérience dans l’exploitation de l’or qui est assez poussée, mais qui viole beaucoup l’environnement parce qu’ils utilisent assez de bois dans leurs chenaux dans le sous-sol. Vous savez aussi que Kankan est une zone sahélienne. Donc les gens ont estimé que cela était une violation des règles établies. Mais en plus, c’est que ces gens-là ne sont pas répertoriés pour qu’ils paient les taxes comme il se doit », explique en détail Akoumba Diallo, consultant et membre de l'Initiative pour la transparence dans les industries extractives.

Outre les Burkinabè, les Maliens, les Ghanéens, les Béninois et les Sénégalais s’adonnent depuis plusieurs années à l’orpaillage sans être inquiétés. Mais cette fois, les autorités guinéennes ont décidé de mettre fin à cette activité, comme le confirme Akoumba Diallo : « A Sigiri, pratiquement dès que vous commencez à exploiter, il vous est difficile de ne pas violer la concession de la SAG. Donc les villageois, comme c’est une activité traditionnelle, violent les concessions ».

La Guinée a engagé des efforts pour freiner l’exploitation sauvage des zones aurifères avec l’organisation en févier, pour la première fois, d’une journée nationale des orpailleurs qui s’est tenue en février dernier, à Kankan.

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