Accéder au contenu principal
Gambie

Gambie: la justice et les droits de l’homme au menu d’une conférence étatique

Voilà quatre mois que Yahya Jammeh a quitté le pays et que le nouveau gouvernement tente de mettre en place son programme pour la « Nouvelle Gambie ». Pour faire le point et permettre le dialogue, l'Etat gambien organise une conférence depuis mardi 23 mai et jusqu'à jeudi autour de la justice et des droits de l'homme. Dans le pays, les Gambiens ont retrouvé leur liberté et peuvent désormais parler publiquement sans crainte d'être arrêtés. Mais le chemin est encore long avant que les droits de l'homme soient définitivement assurés.

Adama Barrow, le président gambien, à Banjul, jeudi 6 avril 2017 (photo d'illustration).
Adama Barrow, le président gambien, à Banjul, jeudi 6 avril 2017 (photo d'illustration). SEYLLOU / AFP
Publicité

Bien sûr, depuis 22 ans, la Gambie n'a jamais été aussi soucieuse des droits de l'homme. Sabrina Mahtani, chargée de la recherche en Afrique de l'Ouest pour Amnesty International le reconnait, mais n'oublie pas que le gouvernement d'Adama Barrow a encore beaucoup à faire : « Les prisonniers incarcérés depuis longtemps sans aucune charge ont été libérés, a-t-elle affirmé, la Gambie a rejoint la Cour pénale internationale. Donc c'est un début positif. Mais il y a encore beaucoup de défis : les lois répressives sont toujours là, des institutions sont encore très faibles comme la police ou les prisons, il y a donc encore besoin de réformes. »

Gérer la transition, ou en profiter pour repartir de zéro. Pour le député Halifa Sallah, le pays doit aujourd'hui faire un choix : « Va-t-on simplement se contenter d'arrangements pour assurer la transition et laisser au futur gouvernement la charge de tout changer ou se dirige-t-on vers une réécriture de la Constitution, ce qui serait mon souhait, si nous sommes tous unis ? »

Le président Adama Barrow s'est pour l'instant prononcé pour une simple révision de la Constitution. Des changements en faveur des droits de l'homme qui ne doivent pas se faire sans la société civile, selon Salieu Taal, le fondateur du mouvement La Gambie a décidé. « Dans cette nouvelle Gambie que l'on essaye de construire, les citoyens sont intéressés par les affaires de l'Etat. Donc cela va demander beaucoup d'échanges entre l'Etat et les citoyens », a-t-il expliqué. Les premières grosses réformes législatives sont attendues d'ici le mois d'août.

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI

Partager :
Page non trouvée

Le contenu auquel vous tentez d'accéder n'existe pas ou n'est plus disponible.