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Cameroun / Justice

Accident de train au Cameroun: face à Camrail, des familles déterminées

Au Cameroun, nouveau report, ce lundi, devant le tribunal de première instance de Douala de l'affaire des parents des victimes de la catastrophe ferroviaire d’Eseka contre le transporteur Camrail. L'audience a été renvoyée au 26 mai. Ce nouveau report a été justifié par le juge par la nécessité de la déposition préalable des réquisitions du ministère public. Un prolongement de la procédure qui n'entame en rien la détermination des familles, bien décidées à retrouver les leurs corps près de huit mois après la catastrophe, mais aussi à établir la responsabilité directe de Camrail dans leur disparition.

Des passagers du train intercités quittent les lieux de l'accident, le vendredi 21 octobre à Eseka, au Cameroun.
Des passagers du train intercités quittent les lieux de l'accident, le vendredi 21 octobre à Eseka, au Cameroun. STRINGER / AFP
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Maître Thomas Dissake, avocat au barreau du Cameroun, recherche son épouse depuis ce fatidique 21 octobre 2016. Comme d’autres centaines de passagers, elle avait pris place dans ce train qui a achevé sa course à Eseka. Depuis, plus rien : « Mon épouse est montée dans ce train. On s’est dit au revoir, je l’ai saluée. Et à 13 heures, on me signale que le train est tombé à Eseka. A ce jour, elle n’est pas arrivée. A qui devons-nous nous adresser si non à Camrail ? »

Pour se faire, maître Dissake dit n’avoir d’autres choix que d’aller en justice contre le transporteur Camrail. Une procédure au terme de laquelle il espère des réponses aux questions qu’il continue de se poser : « Tous les jours, je pense à mon épouse. Je peux dormir profondément, mais quand je me lève dans la nuit, c’est, où est-elle ? »

« Beaucoup de gens vivent le même drame »

La voix étranglée de douleur, il évoque le souvenir d’une épouse aimante et appréciée de tous : « Ma femme était une femme tellement aimée et appréciée. Même ses clients qui viennent me voir, il y en a qui pleurent dans mon bureau, qui me la décrivent comme une femme gentille. Elle les orientait dans leurs prières quand ils disaient être en difficulté. Vous savez une telle personne qui disparaît, ce n’est pas seulement la famille qui vit le drame, mais beaucoup de gens vivent le même drame, d’autant plus qu’elle avait voyagé même avec des amis qui jusqu’à aujourd’hui ne se retrouvent pas moralement ».

Au terme d’une première semaine d’audience qui est allée de renvoi en renvoi, l’avocat dit sa détermination à aller au bout de cette procédure afin d’apaiser son cœur et d’envisager les obsèques de son épouse qu’il n’a toujours pas pu organiser.

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