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Tunisie

Les Tunisiens partagés après les aveux et les excuses d'Imed Trabelsi

Ce week-end, le neveu de l'ancien dictateur tunisien Ben Ali a témoigné depuis sa prison. Un témoignage inédit diffusé à la télévision publique, dans lequel Imed Trabelsi raconte comment il s'est enrichi grâce à la corruption, notamment en versant des pots de vin aux douaniers. C'est la première fois qu'un proche du clan Ben Ali et de sa femme Leila Trabelsi s'exprime ainsi et demande pardon au peuple. Un élan d’honnêteté qui laisse les Tunisiens sur un sentiment partagé.

L'avenue Habib Bourguiba, centre névralgique de Tunis, le 16 février 2016.
L'avenue Habib Bourguiba, centre névralgique de Tunis, le 16 février 2016. REUTERS/Zoubeir Souissi
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Sur l'avenue Bourguiba, les avis sont partagés. Mohammed, 65 ans, a été convaincu par le témoignage d'Imed Trabelsi : « Il s'est excusé, il a montré qu'il est courageux. Moi j'étais surpris et vraiment il ne mérite pas de rester en prison, même s'il a commis pas mal d'erreurs, parce qu'il n'était pas seul », explique-t-il.

Ce n'est pas du tout l'avis de Lassad, 40 ans. Barbe brune et casquette sur la tête. Il n'est pas dupe des aveux du neveu de Leila Trabelsi - Ben Ali. « Il a témoigné parce qu'il essaye de s'en sortir (de prison, ndlr), pour que tout le monde ait pitié de lui. Maintenant, les excuses ça ne nous apporte rien, la Tunisie elle est presque en faillite donc le mal est fait », affirme-t-il.

Du côté de la classe politique, les réactions sont peu nombreuses. La députée d'opposition Samia Abou, aussi ancienne opposante au régime de Ben Ali, voit en ce témoignage l'urgence d'enfin lutter corruption. Un ancien ministre du parti islamo-conservateur Ennahdha, majoritaire à l'assemblée, appelle lui à ce que les complices d'Imed Trabelsi soient traduits en justice.

Imed Trabelsi a été condamné au total à 108 ans de prison. Mais la majorité des membres du clan Ben Ali - Trabelsi sont, eux, parvenus à fuir à l'étranger au moment de la chute du régime en 2011. Et l'ampleur de la corruption préoccupe encore aujourd'hui bon nombre de Tunisiens
 

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