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RDC

Mort des experts de l'ONU en RDC: un procès dans les prochains jours

En RDC, l’armée a donné une conférence de presse ce samedi 20 mai, au sujet de l'exécution des deux experts de l'ONU, tués au Kasaï. Les corps mutilés de la Suédoise Zahida Katalan et de l'Américain Michael Sharp, venus enquêter sur les violences qui secouent cette vaste région, avaient été découverts le 28 mars. Le parquet militaire de la RDC a annoncé l'ouverture prochaine du procès meurtrier présumé des deux experts des Nations unies.

La Cour suprême de justice, à Kinshasa, en RDC.
La Cour suprême de justice, à Kinshasa, en RDC. RFI/Habibou Bangré
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Selon l'auditorat général des Forces armées de la RDC, le procès de l'assassinat des deux experts des Nations unies va commencer dans quelques jours. Cependant, seuls deux suspects pourront être présentés à ces audiences. Les quatorze autres personnes impliquées dans cette affaire devraient être poursuivies par défaut.

Le colonel Makutu Mwendele Odon, premier avocat général de l'armée, a néanmoins tenu à rassurer que la traque continue pour retrouver ces criminels. Pour ce magistrat militaire, les personnes poursuivies appartiennent toutes au mouvement insurrectionnel Kamwena Nsapu. Aucun agent des forces de l'ordre ne figure dans ce groupe des assassins des deux experts des Nations unies. « Soyez rassurés, pour le meurtre des expatriés aucun agent de l'ordre n'a été mis en cause », a affirmé le colonnel Makutu Mwendele Odon.

Reste en suspens la question du troisième cadavre retrouvé au côté des corps sans vie des deux experts de l'ONU. « On n'a pas d'indication pour affirmer qu'il s'agit de l'un de leur accompagnateur, mais les recherches continuent », a déclaré le magistrat militaire.

La démarche des autorités judiciaires de l'armée est jugée « précipitée » par les organisations de défense des droits de l'homme. Joint par RFI, Georges Kapiamba, président de l’Association congolaise de l’accès à la justice (ACAJ), considère que le procès ne peut pas être organisé dans l'immédiat étant donné que l'enquête indépendante et exhaustive demandée n'a pas encore eu lieu.

« On ne peut pas penser mener une enquête sur des crimes qui ont donné lieu à plus de quarante fosses communes avec une petite équipe et sans des moyens suffisants », dit-il. Pour Georges Kapiamba, cette précipitation dans l'organisation d'un procès relève sans doute d'une stratégie : celle de piéger les institutions internationales.

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