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Tchad

Tchad: sursis pour les activistes qui avaient appelé à protester contre Déby

Au Tchad, les deux activistes de la société civile arrêtés en avril 2017 pour complot ont été condamnés jeudi 4 mai à 6 mois de prison avec sursis. Une peine minimale par rapport aux réquisitions du procureur, mais que les avocats des activistes contestent toujours.

Nadjo Kaïna, l'un des activistes en janvier 2017.
Nadjo Kaïna, l'un des activistes en janvier 2017. RFI/Paulina Zidi
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Le procureur, qui avait qualifié de « complot » l’appel à manifester des deux leaders du mouvement Tournons la page, a requis cinq ans de prison ferme. Mais le tribunal a préféré requalifier les faits en provocation d’attroupement et condamner Nadjo Kaïna et Bertrand Sollo à six mois de prison avec sursis.

Il n’y a pas matière à condamnation, estime une de leurs avocats maître Delphine Kemneloum Djiraibé. « Comme il n’y a rien, il va falloir que notre justice ait le courage de dire qu’il n’y a rien. Monsieur Nadjo, monsieur Sollo n’ont absolument rien fait. Ce qu’on leur reproche, que ce soit le complot ou la convocation à un attroupement, n’est pas constitué. Et quand ils n’ont rien fait, il faut que la justice ait le courage de dire qu’ils n’ont rien fait ».

Début avril, le porte-parole du mouvement citoyen Iyina (« nous sommes fatigués ») en arabe, Nadjo Kaïna a appelé à une journée de manifestation le 10 avril 2017 pour protester contre la réélection d’Idriss Déby. Un an plus tôt, pour un cinquième mandat et la mauvaise gestion du pays, lui et le rapporteur du mouvement Bertrand Sollo seront arrêtés quelques jours plus tard, détenus au secret avant d’être confiés à la justice.

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