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Burkina Faso / Justice

Dernier gouvernement de Compaoré: le procès renvoyé au 4 mai

Au Burkina Faso, il faudra finalement attendre encore une semaine, jusqu’au 4 mai, pour le procès de 32 ministres devant la Haute Cour de justice. Le cabinet, en place en octobre 2014, à l'époque de l'insurrection populaire qui a conduit à la chute du régime, est poursuivi pour complicité d'homicides et complicité de coups et blessures volontaires pour avoir participé au Conseil des ministres qui avait conduit à la répression des manifestants.

Ouagadougou, le 31 octobre 2016. Le pays a célébré les deux ans de la révolution. Les Burkinabè réclament cependant justice pour les «martyrs» de cet épisode historique.
Ouagadougou, le 31 octobre 2016. Le pays a célébré les deux ans de la révolution. Les Burkinabè réclament cependant justice pour les «martyrs» de cet épisode historique. Carine Frenk / RFI
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Ce matin, il y avait du monde au palais de justice. C’est un procès ouvert au public. Ils étaient plusieurs dizaines de simples citoyens à s’être déplacés.

L’audience de ce jeudi matin n’a pas duré trop longtemps. Une petite heure à peine et la Cour a renvoyé le procès au jeudi 4 mai répondant ainsi favorablement à une requête des avocats qui ont invoqué le fait que cette date du 27 avril coïncide avec la rentrée solennelle du barreau.

On a tout de même assisté ce matin à un moment inédit, un moment que nul n’aurait pu imaginer il y a deux ans et demi : sur le banc des accusés étaient présents 25 anciens ministres de Blaise Compaoré, notamment l’ancien Premier ministre Luc Adolphe Tiao.

Compaoré absent

Blaise Compaoré, lui, est le grand absent, ce que regrette une partie du public dans la salle bien remplie du palais de justice : « Moi, je viens pour écouter ce qu’ils ont à nous dire. Pourquoi ce gouvernement a fait appel à l’armée ? C’était sûr qu’il y aurait des morts », s’exclame un jeune homme qui avait participé à l’insurrection populaire d’octobre 2014.

Quelques partisans de Blaise Compaoré sont également venus pour soutenir les 32 ministres mis en cause. Ils dénoncent un procès politique, mais veulent croire que le droit l’emportera. Dans l’ensemble, pas de tension perceptible, mais plutôt de la curiosité et beaucoup d’espoir pour ce procès hors du commun.

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