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RDC

RDC: un prêtre témoigne de l'afflux massif de déplacés des Kasaï

En RDC, la désignation du nouveau chef de la famille Kamwina Nsapu fait désormais entrevoir la fin des violences dans le Kasaï et un espoir de paix pour les populations déplacées. Selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha), plus d'un million de déplacés sont maintenant enregistrés dans cette région, en huit mois de violences meurtrières entre une rébellion et les forces de sécurité. Un prêtre de Kananga décrit une forte affluence de déplacés.

Kananga, la capitale du Kasaï-Central.
Kananga, la capitale du Kasaï-Central. Monusco/Myriam Asmani/Wikimedia commons
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Le bureau de coordinations des affaires humanitaires des Nations unies (Ocha) a fait savoir vendredi que la barre du million de déplacés liés aux violences dans les Kasaï avait été franchie.

Pour ce prêtre de Kananga, la capitale du Kasaï-Central, les chiffres d’Ocha sont encore peut-être sous-estimés. Et ces déplacés se réfugient parfois dans la brousse.

« Depuis que les atrocités ont commencé avec les affrontements entre les miliciens qui se réclament du chef coutumier Kamwina Nsapu et les forces de l’ordre, c’est chaque jour que nous enregistrons des déplacés, témoigne-t-il. C’est peut-être plus que les chiffres qu’Ocha a donné parce qu’il y a eu des affrontements dans beaucoup de territoires. Je peux citer Luebo par exemple, du côté de Tshikapa, dans des différents centres vers la frontière et d’autres villages, la population est partie en brousse. Mais aussi dans des villages voisins du côté de la frontière, un bon nombre a traversé vers l’Angola. Et il y a toujours la présence militaire, la présence de miliciens qui parfois font n’importe quoi. Donc il faut davantage d’efforts pour que la paix revienne. »

Cinq provinces sont touchées : le Kasaï, le Kasaï-Oriental, le Kasaï-Central, Sankuru et Lomani. Partout, les populations ont fui les violences qui sévissent depuis septembre 2016. Et ces déplacés vivent dans des conditions très difficiles.

« Il y a une partie de la population qui s’est retirée dans la brousse. Quelques personnes ont construit des cases. Parfois ils n’ont pas à manger, parfois ils n’ont pas d’eau bonne à boire, rapporte-t-il. Ceux qui tombent malades meurent, surtout les enfants et les mamans, qui sont sur le point de donner naissance, accouchent sans assistance personnelle médicale. Donc la situation pour ces gens-là est vraiment teintée de beaucoup de précarité. Nous devons nous attendre à beaucoup d’épidémies parce que les conditions dans lesquelles ils vivent ne sont pas vraiment admissibles. Ils n’ont pas de moyens, ils n’ont pas la possibilité d’observer les règles d’hygiène compte tenu du milieu où ils vivent. Donc ce sont des conditions difficiles, ce sont des conditions vraiment inhumaines. »

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