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Burkina Faso

Burkina Faso : Clément Sawadogo répond aux critiques du parti de Blaise Compaoré

Pour le ministre burkinabè du Travail, Clément Sawadogo, le procès de l'ancien chef de l'Etat Blaise Compaoré et ses anciens ministres « vise à situer les responsabilités » dans la répression de l'insurrection d'octobre 2014. Une réponse au Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), l'ancien parti au pouvoir, qui dénonce un « règlement de comptes ».

L’ancien président du Burkina Faso, Blaise Compaoré, qui vit exilé en Côte d’Ivoire.
L’ancien président du Burkina Faso, Blaise Compaoré, qui vit exilé en Côte d’Ivoire. © AFP/Issouf Sanogo
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Au Burkina Faso, le procès du 27 avril de l'ex-président Blaise Compaoré, exilé en Côte d'Ivoire, et de ses derniers ministres pour leur implication présumée dans la répression de l'insurrection populaire d'octobre 2014 qui a entrainé la chute du régime, est un « règlement de comptes politiques ».

Voilà ce qu'estime le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), l'ancien parti au pouvoir. « Nous ne nous faisons pas d'illusions. Les dés sont jetés », affirme le CDP qui accuse le pouvoir de faire une « chasse aux sorcières ». Le CDP parle également de justice du vainqueur sur le vaincu.

Clément Sawadogo, deuxième vice-président du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) et ministre de la Fonction publique et du Travail, a répondu aux critiques. « Les procès visent à situer les responsabilités par rapport à cette répression qui a fait des victimes », a-t-il déclaré à RFI.

Le peuple « poussé à bout »

« Aujourd’hui, il y a de nombreuses familles qui sont encore dans l’émoi, beaucoup de blessés qui ne sont même pas encore rétablis, a-t-il poursuivi. Il faut donc nécessairement dire qui a fait quoi par rapport à cette répression. Je ne vois pas en quoi il peut s’agir d’une justice de vainqueurs contre des vaincus ».

Selon l’opposition, le recours aux militaires était légitime face aux manifestants.
« Il y a un fait générateur de tout cela, réplique Clément Sawadogo. C’est qu’il y a eu obstination. Nous sommes quand même dans un monde qui aujourd’hui prône des valeurs de démocratie, d’alternance ».

« Il est clair qu’on a poussé le peuple jusqu’à son dernier retranchement, ajoute-t-il. On ne peut pas réprimer une population qui manifeste pour réclamer des droits légitimes. Dans le maintien de l’ordre de manière classique on ne donne pas l’ordre comme ça de tirer sur des manifestants aux mains nues avec des balles réelles. »

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