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Madagascar

Madagascar: polémique sur la saisie de bois de rose à Singapour

A Madagascar, après la condamnation de l'importateur singapourien de bois de rose le 30 mars, le gouvernement malgache est préoccupé par le sort des 30 000 rondins qui ont été saisis par la justice singapourienne. Une saisie record qui a eu lieu dans le port de Jurong, à Singapour, en mars 2014. Alors que les trafiquants locaux qui ont permis l'exportation de ce bois précieux courent toujours, les autorités malgaches s'inquiètent surtout de la commercialisation du bois saisi.

Commerce illégal de bois de rose à Madagascar, parc national de Marojejy (photo d'illustration).
Commerce illégal de bois de rose à Madagascar, parc national de Marojejy (photo d'illustration). Wikimedia Commons
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« Ces bois précieux pourraient nous rapporter 50 millions de dollars », a indiqué la ministre malgache de l'Environnement Johannita Ndahimananjare vendredi 14 avril. Une déclaration qui fait réagir les associations de protection de l'environnement qui souhaitent que les trafiquants locaux qui ont aidé à l'exportation de ces 3 000 tonnes de bois de rose soient poursuivis par les autorités malgaches.

C'est notamment ce qu'indique l'Alliance Voahary Gasy, qui regroupe une trentaine d'organisations environnementales. Pour son président, Ndranto Razakamanarne, c'est « l’occasion ou jamais pour les autorités d'oser dénoncer les faux-amis et reconquérir la confiance de la population et de la communauté internationale face aux complaisances et à la corruption latentes ». Dans un communiqué, les autorités malgaches avaient indiqué qu'elles étaient déterminées à arrêter les complices de l'importateur singapourien. Pour le moment, aucune poursuite n'a été engagée.

Les associations de protection de l'environnement s'inquiètent aussi de la commercialisation de ce bois de rose. « A qui va-t-il être vendu ? Des contrebandiers ? », s'interroge le président de l'Alliance Voahary Gasy. Depuis le mois de janvier la vente de bois de rose ne peut se faire sans l'autorisation de la Cites, la Convention sur le commerce des espèces protégées.

Contacté, le secrétaire général du ministère de l'Environnement a fait savoir qu'il s'agirait d'un appel d'offres international.

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