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Ouganda/Soudan du Sud

[Reportage 1/5] Combattre la faim avec les réfugiés du Sud-Soudan en Ouganda

Les Nations unies ont déclaré la famine le 20 février dernier au Soudan du Sud. Le nord du pays est le plus touché et des milliers de personnes fuient quotidiennement. Les plus affectés par la famine fuient vers les pays frontaliers tels que le Soudan ou l’Ethiopie. Mais les populations du Sud du pays qui fuyaient jusqu’à présent la guerre, commencent elles aussi à fuir la faim. Les Sud-Soudanais sont plus de 2 000 à traverser tous les jours la frontière avec l’Ouganda. En tout, plus de 800 000 Sud-Soudanais ont trouvé refuge en Ouganda. Des cas de malnutrition sont diagnostiqués à leur arrivée et si les cas restent limités les humanitaires sur le terrain restent vigilants. Rencontre avec ces réfugiés à la frontière et à leur arrivée au camp de réfugiés d’Imvepi.

Un enfant est ausculté à son arrivée au camp d'Imvepi, le 28 mars 2017. Le personnel soignant vérifie son état de nutrition.
Un enfant est ausculté à son arrivée au camp d'Imvepi, le 28 mars 2017. Le personnel soignant vérifie son état de nutrition. RFI/Gaël Grilhot
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Dès leur arrivée les réfugiés sont accueillis au centre de santé du camp. Ils reçoivent des vitamines, les plus jeunes sont vaccinés. Les personnels soignants sont attentifs aux femmes qui allaitent, mais surtout aux enfants.

« Pour les enfants, quand ils commencent à avoir faim, ils ont des diarrhées et cela peut les tuer vraiment rapidement, explique Lydia Mudali, responsable des cas d’urgence pour l’ONG Concern. C’est pourquoi, quand les réfugiés arrivent, on leur donne tout de suite du porridge chaud après tout le processus médical. Mais pour les enfants qui sont sous-nourris nous devons les prendre en charge dès cette étape et nous stoppons le problème à ce niveau afin qu’il ne progresse pas. »

Avec son ruban coloré, Lydia mesure la taille et la grosseur des bras des enfants. L’indicateur est orange pour ce petit garçon. La maman ne donne plus de lait à cause du manque de nourriture. Elle va donc recevoir un suivi particulier comme Rose, venue chercher de la farine enrichie : « Je suis ici parce que j’ai du mal à nourrir mon enfant. La grosse difficulté est que je n’ai pas eu à manger. Cela m’a pris une semaine pour venir jusqu’ici. Je n’ai mangé que des feuilles ou ce genre de choses sur le chemin. »

Très peu de cas de malnutrition sévère ont été dénombrés par les ONG. Les populations frontalières rejoignent rapidement l’Ouganda quand elles voient leur situation alimentaire se détériorer.

L’Etat sud-soudanais estimait en février que le nombre de personnes en situation d’insécurité alimentaire au mois d’avril serait de près de cinq millions. L’ONU a de son côté dénoncé cette famine résultant de la guerre.

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