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Congo-Brazzaville/Transports aériens

Congo-B: de graves anomalies dans la gestion d'ECAir selon un journaliste suisse

Après le sit-in, le courrier. Les membres du mouvement citoyen ras-le-bol ont déposé une lettre au Parlement à Brazzaville pour demander l'ouverture d'une commission d'enquête parlementaire sur la faillite la compagnie aérienne nationale ECAIR, aujourd'hui en cessation de paiement et sous les feux des critiques suite à la publication d'un rapport d'audit qui a révélé des soupçons de fraudes et de détournements de fonds.

Un avion de la compagnie ECAir à l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle, le 18 août 2014.
Un avion de la compagnie ECAir à l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle, le 18 août 2014. KENZO TRIBOUILLARD / AFP
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Un rapport que la directrice générale d'ECAir, Fatima Beyina Moussa a jugé « biaisé » et « non professionnel ». Pour défendre sa gestion, la directrice générale s'est appuyée sur le fait que, pendant cinq ans, le prestigieux cabinet d'audit international Ernst and Young avait validé ses comptes.

Or un journaliste de la Radio-télévision suisse Marc Renfer, qui a enquêté sur les comptes d'ECAir, a eu accès à certains documents rédigés par Ernst and Young sur la société en 2013 et 2014.

« Une société qui a l'air d'être en roue libre »

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Ecoutez les précisions apportées par Marc Renfer, journaliste suisse, qui a enquêté sur les comptes d'ECAir

Florence Morice

Ils pointaient déjà du doigt de graves anomalies, explique Marc Renfer à RFI. « Au cours de mon enquête j’ai eu accès à des lettres de recommandation, en particulier 2013-2014. Ces lettres de recommandation sont émises dans le cadre des contrôles des comptes et sont directement adressées à Madame la directrice Beyina Moussa.

Ces documents relèvent quand même beaucoup de points problématiques chez ECAir... La société ECAir ne disposait même pas de procédure d’identification et d’évaluation des risques, y compris de fraude. C’est quelque chose qui a été soulignée deux années de suite en tout cas.
Et puis... il n’y a pas de contrôle sur les comptes bancaires, pas de vérification sur les factures, etc. Il souligne aussi par exemple le manque d’appel d’offres, en soulignant par exemple l’acquisition d’avions en négociation directe avec les vendeurs et c’est des problèmes quand même graves... C’est l’image d’une société qui a l’air d’être en roue libre ».

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