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Congo-Brazzaville

Congo-Brazzaville: trop de personnalités politiques derrière les barreaux?

Au Congo-Brazzaville, Paulin Makaya reste en prison. La cour d'appel a confirmé ce mardi 21 mars le jugement de première instance de deux ans de prison ferme contre l'opposant pour avoir organisé une marche. Outre le cas de Paulin Makaya, d'autres personnalités politiques sont également derrière les barreaux. Les autorités nient l'existence de détention pour des motifs politiques, des faits contestés par plusieurs rapports parus depuis le mois dernier. L'Observatoire congolais des droits de l'homme parle de plus d'une trentaine de leaders, cadres de partis ou proches de candidats à la dernière présidentielle, emprisonnés. Ils seraient même plus de 100 selon le département d'Etat américain. Parmi eux, plusieurs cas emblématiques.

Jean-Marie Michel Mokoko lors d'une interview dans sa résidence à Brazzaville, le 19 mars 2016.
Jean-Marie Michel Mokoko lors d'une interview dans sa résidence à Brazzaville, le 19 mars 2016. EDUARDO SOTERAS / AFP
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Maître Ibouaga s'inquiète. Il défend Paulin Makaya, mais également le général Mokoko, accusé lui aussi de troubles à l'ordre public. « Cette décision n'est pas de bon augure pour lui », explique l'avocat.

L'officier a été arrêté il y a neuf mois. Troisième de la dernière présidentielle, il est par ailleurs inculpé d' « atteinte à la sûreté de l'Etat » et « détention illégale d'armes ». L'instruction est toujours en cours. Sauf que, selon maître Ibouanga, la durée maximale d'une détention préventive, 6 mois, a été largement dépassée. L'officier se plaint également de ses conditions de détention. Un enfermement seul, 24h sur 24, sans pouvoir communiquer avec sa femme ni ses enfants. « C'est un militaire. Il est solide, mais il demande les mêmes droits que les autres prisonniers », indique maître Ibouanga.

L'avocat s'occupe d'un autre ex-candidat, André Okombi Salissa, poursuivi pour quasiment les mêmes chefs d'inculpation. Ses défenseurs ont demandé l'annulation de toutes les procédures. Les juges rendront leur décision jeudi 23 mars. « Même si le droit est de notre côté, l'espoir est mince », dit, l'air dépité, maître Ibouanga qui réfléchit déjà à un recours devant la Cour suprême.

Des personnes présumées proches de l'ex-rebelle pasteur Ntumi, sont aussi visées, comme le sergent Jugal Mayangui arrêté en novembre. Des ONG dénoncent les tortures qu'il aurait subies. Des faits réfutés par la police et plus globalement par les autorités, qui nient l'existence de prisonniers politiques. Elles parlent plutôt d'une application impartiale de la loi.

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