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Madagascar

Madagascar: un rapport alarmant sur le pillage des ressources naturelles

Mettre un terme aux pillages de la biodiversité à Madagascar, c'est la demande du Centre de recherches et de publications sur les relations entre le tiers-monde et l'Europe (CETIM) au gouvernement malgache. Dans un compte-rendu adressé au rapporteur spécial des Nations unies sur l'environnement et les droits de l'homme la semaine dernière, l'organisation dénonce le pillage des ressources naturelles dans la Grande Ile, notamment par les concessions minières et les trafiquants de bois précieux. Des pratiques que les autorités malgaches doivent refuser une bonne fois pour toutes, estime le CETIM.

Bois saisis par les autorités et stockés dans la cour de la Direction régionale de l'Environnement et des Forêts à Antalaha (région SAVA, nord-est de Madagascar).
Bois saisis par les autorités et stockés dans la cour de la Direction régionale de l'Environnement et des Forêts à Antalaha (région SAVA, nord-est de Madagascar). Marie Audran
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Trafic de bois précieux, expropriation au profit de sociétés minières et corruption. Le CETIM dresse un constat amer dans la Grande Ile. « Du nord au sud de Madagascar, les compagnies minières et de l'agro-industrie obtiennent des permis d'exploitation au détriment de la biodiversité », s'inquiète l'organisation. Le rapport prend en exemple l'entreprise allemande Tantalus qui a obtenu un terrain de 30 000 hectares à Ampasindava, dans le nord-ouest du pays pour exploiter les terres rares. « Le procédé d'extraction détruit la flore endémique », s'alarme le CETIM.

Exploitation aussi des parcs nationaux : entre 2010 et 2015 ce sont 150 000 tonnes de bois de rose qui ont été exportées, rapporte l'association.

« Il faut renforcer nos moyens, concède le secrétaire général du ministère de l'Environnement, mais nous faisons de notre mieux ». Liva Ramian Drarivo met en avant l'adoption en février d'un décret sur la création d’une chaîne spéciale de lutte contre le trafic de bois précieux.

Mais c'est aussi le sort des communautés expropriées qui est dénoncé. « De nombreux paysans sont déplacés ou expulsés de leurs terres au mépris de la loi foncière qui reconnaît les droits coutumiers », indique le CETIM.

Une accusation rejetée par le secrétaire général du ministère de l'Environnement qui souligne que « les terrains ne peuvent s'octroyer aux sociétés qu'après consultations de tous les concernés ».

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