Djibouti: interpellation d'un militant des droits humains
Un membre de la Ligue djiboutienne des droits humains a été arrêté hier. Omar Ali Ewado a été interpellé par les services de sécurité devant chez lui, dimanche 19 mars en début de soirée. Ses proches ne savent pas où il se trouve.
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La famille d’Omar Ali Ewado a passé la soirée à faire le tour des centres des services de sécurité. Sans succès : impossible de savoir où est détenu ce membre de la Ligue djiboutienne des droits humains.
Il a été emmené hier soir alors qu’il sortait de chez lui pour la prière. Sa fille Goumati Omar Ali était avec lui : « Quand il est sorti de la maison, une voiture occupée par quatre personnes s’est arrêtée devant lui, et ils l’ont emmené. Quand on a insisté pour monter avec lui, ils ont dit "c’est comme on veut, il n’y a pas de mandat d’arrêt et il est obligatoire qu’il vienne". »
Pas d'explications
Pas d’explications, pas plus qu’il y a deux semaines quand Omar Ali Ewado s’est vu signifier son renvoi de l’Education nationale. Mahdi Samireh Sougueh, l’un des vice-présidents de la Ligue des droits humains, attend toujours des explications officielles : « Nous n’avons pas reçu d’informations détaillées, mais la directrice de l’école lui a confirmé qu’il a été licencié et que son salaire a été suspendu. Il y a une pression de la part du régime. Récemment, je crois qu’il y a une semaine, notre président avait rédigé un communiqué de presse disant qu’il y avait un jeune homme du lycée qui avait été arrêté par le service du renseignement. Je crois qu’il a été arrêté pour ces raisons. »
Pour ses proches, le renvoi d’Omar Ali Ewado et maintenant son arrestation sont motivés par la même volonté : le faire taire.
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