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Gabon

Gabon: la principale coalition syndicale d'enseignants interdite d'activité

Au Gabon, le ministère de l'Intérieur a décidé vendredi 17 mars d'interdire toutes les activités de la Convention nationale des syndicats du système éducatif (Conasysed). Motifs évoqués : trouble manifeste à l'ordre public, entrave à la liberté de travail, violences et voies de fait. La réaction des responsables de l’organisation ne s'est pas fait attendre. Dans une conférence de presse samedi à Libreville cette principale coalition syndicale du secteur de l'éducation a déclaré qu'elle n'acceptera pas cette décision.

Salle de classe vide à Libreville, Gabon (photo d'illustration).
Salle de classe vide à Libreville, Gabon (photo d'illustration). AFP PHOTO/Steve Jordan
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La décision du gouvernement a surpris les syndicalistes. C'est la gorge nouée que Simon Ndong Ezo, délégué général de la Conasysed, a lu la déclaration rédigée quasiment dans la précipitation.

« Cette décision constitue un vice de forme, dont la teneur est nulle et non avenue, en raison du fait qu’une décision ministérielle ne peut être au-dessus des conventions internationales qui disposent que les syndicats ne peuvent être l’objet de dissolutions ou de suspensions par voie administrative. »

Poursuivre la grève

Dans une interview en marge de cette déclaration, Simon Ndong Ezo a appelé les enseignants à poursuivre la grève. « La grève se poursuit puisque nous n’avons pas négocié. Si nous n’avons pas les négociations, nous le disons : "no money, no school". »

La Conasysed reconnait que sa grève perturbe sérieusement l'école gabonaise mais refuse d'endosser la responsabilité d'une année blanche. « Nous comprenons qu’ils veulent que l’opinion nationale accepte l’année blanche, sous prétexte que les syndicats étaient en grève ! Or, ils n’ont pas voulu ouvrir les négociations pour que la grève s’arrête. »

Nouvelles salles de classe

Les enseignants sont en grève pour revendiquer le paiement de plusieurs primes, des arriérés de salaires et la construction de nouvelles salles de classe. Le gouvernement a reconnu le bien-fondé de ces revendications mais a affirmé qu'il n'a pas assez d'argent pour payer immédiatement sa dette.

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