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Maroc

Maroc: le Premier ministre Abdelilah Benkirane remercié par le roi

Au Maroc, cinq mois de négociations pour former un gouvernement et, à la fin, un constat d'échec. Le roi Mohammed VI a remercié le Premier ministre sortant Abdelilah Benkirane ce mercredi 15 mars. En dépit de sa victoire aux législatives d'octobre, le leader du parti islamiste PJD n'a pas été en mesure de trouver une solution pour former une coalition. Qui sont les favoris à la succession de Benkirane?

Abdelilah Benkirane, ex-Premier ministre et secrétaire général du Parti justice et développement (PJD), à Rabat, le 6 octobre 2016.
Abdelilah Benkirane, ex-Premier ministre et secrétaire général du Parti justice et développement (PJD), à Rabat, le 6 octobre 2016. REUTERS/Stringer
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Deux fois victorieux dans les urnes, mais impuissant à l'épreuve de la réalité, Abdelilah Benkirane est donc mis sur la touche. Pourtant, le roi du Maroc l'avait prévenu : à son retour d'une nouvelle tournée africaine, il voulait que le Premier ministre lui présente enfin une équipe gouvernementale. Mais, au terme de cinq mois d'efforts quand même, il n'en a rien été.

Celui qui, jusqu'à mercredi, était le leader incontesté du PJD, le parti islamiste, premier parti du Maroc depuis 2011, doit par conséquent s'effacer au profit d'un autre. Son souhait de reconduire la coalition hétéroclite avec laquelle il avait gouverné pendant cinq ans s'est heurté à un obstacle de taille : les exigences d'Aziz Akhannouch, le très influent et très riche nouveau patron du parti de la droite libérale, le RNI. Ces exigences sont au nombre de deux : l'entrée au gouvernement de deux petits partis alliés du RNI et la mise à l'écart des nationalistes de l'Istiqlal, ce que Benkirane n'acceptait pas.

C'était l'impasse, donc. Conformément à la loi, le roi a donc demandé mercredi soir au PJD de lui proposer un nouveau Premier ministre « dans le délai le plus proche ». Plusieurs personnalités sont déjà pressenties, toutes des poids lourds du parti islamiste. Mais l'équation est complexe : pour faire son gouvernement, le futur Premier ministre devra dépasser les anciens équilibres politiques, satisfaire un électorat du PJD de plus en plus critique envers les renoncements des siens au pouvoir et, comme toujours au Maroc, avoir l'assentiment du palais royal.

Qui sont favoris à la succession de Benkirane ?

Qui pourrait former une coalition ? Ce pourrait être Mustapha Ramid, le ministre de la Justice sortant, un avocat très apprécié par le roi et engagé depuis les années 1990 dans la mouvance islamiste. Il apparaît à beaucoup comme le dauphin de Benkirane, mais il a déjà dit qu'il n'était pas enthousiaste à l'idée de prendre sa place.

Ou bien alors ce pourrait être l'ancien ministre du Budget Driss El Azami, un technicien très proche de Benkirane, qui a porté plusieurs réformes lourdes de l'économie marocaine ces dernières années.

Mais ce pourrait être aussi bien l'ancien ministre des Affaires étrangères Saadeddine El Othmani, un homme d'appareil, ancien rival de Benkirane pour la direction du PJD. Habile manoeuvrier, il pourrait, lui, savoir élaborer une coalition disparate.

Enfin, le maire de la ville de Kenitra, Aziz Rabbah, est aussi en lice. Populaire auprès des jeunes, cet homme de terrain a l'avantage de ne pas être hostile à une coalition avec les socialistes de l'USFP -- l'une des lignes rouges d'Abdellilah Benkirane qui lui ont coûté son poste.

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