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Burkina Faso

Burkina: questions autour d'un possible départ à l'étranger de Djibrill Bassolé

Djibrill Bassolé, l'ancien ministre des Affaires étrangères de Blaise Compaoré, sera-t-il autorisé à quitter le Burkina Faso pour se rendre à l'étranger afin de se soigner ? La question est désormais du ressort de la justice militaire. Emprisonné pour son rôle présumé dans le coup d'Etat mené par le général Diendéré en septembre 2015, Djibrill Bassolé connaît de sérieux problèmes cardiaques depuis janvier dernier. L'Etat burkinabè prend l'affaire très au sérieux et deux ministres sont même allés voir l'ancien diplomate dans sa cellule.

Djibrill Bassolé, lorsqu'il était ministre des Affaires étrangères du Burkina Faso, le 4 octobre 2013, à Ouagadougou.
Djibrill Bassolé, lorsqu'il était ministre des Affaires étrangères du Burkina Faso, le 4 octobre 2013, à Ouagadougou. AFP PHOTO / AHMED OUOBA AHMED OUOBA / AFP
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Lundi dernier, Djibrilll Bassolé a dû retrouver l'espace d'un instant le sentiment d'être redevenu un haut responsable politique. Deux ministres, celui des Affaires étrangères, Alpha Barry, et celui de la Santé, Nicolas Méda, lui ont rendu visite en prison. Ils étaient accompagnés du médecin personnel du président Kaboré.

Autant d'égards sont interprétés par les défenseurs de Bassolé comme le signe qu'un message est passé au plus haut sommet de l'Etat. Djibrill Bassolé est malade et, comme le disent ses médecins, il a besoin de soins urgents à l'étranger. Reste que si l'ensemble de la classe politique estime normal qu'il se fasse soigner, certains responsables s'interrogent sur sa destination.

Maître Kam, le porte-parole du Balais citoyen rappelle que si Djibrill Bassolé est envoyé en France, il aura la possibilité d'échapper à la justice burkinabè, si tel est son souhait. La France n'extradant pas des personnes risquant la peine de mort dans leur pays.

Même si rien ne permet d'affirmer que Djibrill Bassolé veuille se soustraire à la justice, certaines voix préconisent la prudence de la part d'un pouvoir qui n'a pas le droit à l'erreur sur un dossier aussi sensible. L'opinion ne lui pardonnerait pas, tranche le premier vice-président de l'Assemblée nationale, Maîtr Bénéwendé Sankara. 

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