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Gabon

Gabon: l’opposition dénonce un climat social tendu

Au Gabon, le gouvernement ne cède pas face aux revendications sociales. Les cyclistes qui ont refusé de courir la Tropicale Amissa-Bongo pour réclamer le paiement de leurs primes sont radiés à vie de l’équipe nationale. Les salaires des enseignants grévistes sont suspendus. Quant à ceux qui cumulent plus de trois mois d’absence, ils sont radiés de la fonction publique. Le mois dernier, le 23 février, les forces de sécurité étaient intervenues contre les grévistes de la société pétrolière Maurel et Prom ainsi que contre les lycéens sortis manifester. L'opposition parle d'un climat social extrêmement tendu, le gouvernement dit maintenir le dialogue ouvert.

Une vue aérienne de Libreville, capitale du Gabon.
Une vue aérienne de Libreville, capitale du Gabon. photos-gratuites.org
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Face aux revendications des cyclistes comme des enseignants, des employés du secteur pétrolier ou des étudiants, les autorités gabonaises jouent la carte de la fermeté. L’opposition dénonce la radicalisation d’un gouvernement qui « ne tolère plus la contestation ».

« Ils ont radié les enseignants. Est-ce que l’école a repris au Gabon ? Non. Le secteur éducation est toujours bloqué. Il radie les cyclistes : est-ce qu’ils sont capables de recomposer une équipe cycliste ? Non. En fait, ils suppriment l’équipe nationale de cyclisme. Ils enlèvent 900 enseignants des salles de classe. Donc il n’y a pas une reprise en main. Il y a une brutalité qui est de dire, "au fond, on supprime tout ce qui ceux qui sont contre nous et on s’impose par la force". Ça ne marche pas comme ça », estime Jean Gaspard Ntoutoume Ayi, le porte-parole de Jean Ping.

« Nous sommes ouverts au dialogue »

Le gouvernement rejette ces accusations. Nous n’avons jamais cessé de dialoguer assure le ministre de la Communication, Alain Claude Billie By Nzé : « Le ministre du Pétrole et le ministre du Travail ont été à Port-Gentil rencontrer les syndicats pour dialoguer et discuter. Le ministre de l’Education nationale dialogue lui-même et discute. A l’heure où nous parlons, nos fonctionnaires sont en train d’être payés. Donc il ne s’agit pas de présenter le Gabon comme étant un pays fermé au dialogue. Nous sommes ouverts au dialogue dans le respect de la loi. Il faut que les enseignants repartent dans les salles de classe et nous discuterons. Pas l’inverse ».

Les enseignants menacent de décréter une « année blanche » si le gouvernement n’ouvre pas des négociations d’ici le 20 mars. Ce n’est pas à eux de fixer une date, répond le ministre.

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