Algérie: un jeune écrivain accusé de blasphème
En Algérie, Anouar Rahmani, jeune auteur, a été convoqué par les forces de l'ordre à propos d'un roman publié sur internet. Il est poursuivi pour insultes envers l'islam.
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Fin février, Anouar Rahmani, 25 ans, reçoit une convocation de la police de Tipaza, à 70 kilomètres de la capitale. Il est interrogé par sept agents de police sur un roman, La ville des ombres blanches, publié sur Internet au mois d'août dernier.
Le jeune homme explique que deux passages sont mis en cause. L'un où un enfant a une conversation avec un homme sans domicile fixe appelé « Dieu ». L'autre passage concerne l'histoire d'une relation homosexuelle entre un combattant algérien et un colon français pendant la guerre d'indépendance.
Les policiers ont reproché à l'étudiant en droit d'avoir utilisé un vocabulaire sexuel contraire aux bonnes mœurs. Il a été interrogé sur sa foi et ses pratiques religieuses. Il y a six mois, l'auteur avait déjà été accusé de blasphème par le journal El Chourouk.
Le procureur a ouvert une enquête pour offense au prophète et dénigrement des préceptes de l'islam. Human Rights Watch a demandé mercredi l'arrêt des poursuites. S'il est inculpé, Anouar Rahmani risque 3 à 5 ans de prison et l'équivalent de plus de 900 dollars d'amende.
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