Lutte contre Boko Haram: dernière étape du Conseil de sécurité de l’ONU à Abuja
Au Nigeria, les émissaires du Conseil de sécurité des Nations unies se trouvaient, lundi 6 mars, à Abuja, dernière étape de leur tournée dans le bassin du lac Tchad. Dans la capitale fédérale du Nigeria ainsi que dans les autres pays de la région, les diplomates onusiens étaient là pour parler de la lutte contre Boko Haram. Les quinze ambassadeurs des Nations unies ont rencontré les organisations humanitaires, la société civile et des membres du gouvernement. L’enjeu était de constater et d’évaluer les besoins en matière de lutte contre le terrorisme.
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Les organisations humanitaires sont unanimes. Si les financements ne sont pas suffisants, la situation va empirer très rapidement. A Maroua et à Maiduguri, le Conseil de sécurité a rencontré des populations déplacées, qui vivent dans la précarité.
« Je veux répéter encore une fois que nous n'avons que 18 mois devant nous pour répondre à la crise humanitaires sévère qui affecte le nord-est du Nigeria. Si nous échouons, la situation va empirer. L'impact sur les populations sera encore plus important. Or, ces populations sont déjà fortement affaiblies. Dans 18 mois, le gouvernement du Nigeria sera plongé dans une campagne électorale. Or, en période électorale, les questions humanitaires passent au second plan », insiste Edward Kallon, représentant résidant des Nations unies au Nigeria.
#LacTchad: après avoir rencontré des déplacés et @GovBorno à Maiduguri, Nord-est du #Nigeria????????, le Conseil de sécurité est ce soir à Abuja pic.twitter.com/6qVqoApVV4
— ONU Info (@ONUinfo) 5 mars 2017
Le Nigeria a annoncé avoir débloqué un milliard de dollars pour mieux lutter contre Boko Haram. Seulement, les diplomates onusiens veulent avoir des garanties en termes de transparence.
Pour le gouvernement fédéral, il est difficile d’apporter une réponse concrète, car selon un officiel, les parlementaires n’ont pas encore voté les budgets.
De son côté, le ministre du Budget a souligné les efforts fournis en matière de lutte contre la corruption. « Le nord-est est notre priorité, mais nous manquons encore de ressources », a-t-il rappelé.
OCHA (Bureau de la Coordination des Affaires Humanitaires de l'ONU: 17 millions de personnes dans les zones les plus touchées au Nigeria et dans la région du lac Tchad
17M people across #Cameroon, #Chad, #Niger & #Nigeria are trapped in one of the world’s most devastating humanitarian crises. #OsloHumConf pic.twitter.com/LWtcAVVNV1
— OCHA W&C Africa (@OCHAROWCA) 24 février 2017
Après quatre jours sur le terrain, les diplomates onusiens repartent donc avec la volonté de plaider pour l'urgence à résoudre cette crise. Notamment à travers une réunion ce jeudi avec l'ensemble des membres du Conseil de sécurité de l'ONU.
Car les diplomates en sont bien conscients : Boko Haram a encore des capacités de nuisances considérables. « Nous encourageons la coopération entre militaires au sein de la force multinationale mixte », indique Matthew Rycroft, l'ambassadeur du Royaume Uni à l'ONU.
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