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Comores

Comores: violences lors d'une manifestation, des lycéens réclament justice

Un lycéen blessé par balles en caoutchouc et sept autres matraqués et hospitalisés, c'est le bilan des échauffourées avec les forces spéciales de gendarmerie qui ont éclaté au lycée public de Moroni lundi alors que les élèves s'étaient regroupés pour soutenir leur proviseur arrêté pour fraude à l'électricité. En réaction, les lycéens ont décidé jeudi 23 février, lors d'une réunion de tous les établissements publics de l'île, de ne pas reprendre les cours tant que les auteurs de ces agressions ne seront pas traduits en justice.

Une vue du port de Moroni, capitale des Comores (photo d'illustration).
Une vue du port de Moroni, capitale des Comores (photo d'illustration). Getty Images/altrendo travel
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C'est dans une ambiance exaltée que s'est tenue la réunion des lycées publics jeudi au lycée Saïd Mohamed Cheikh, théâtre lundi de tous les débordements. Les élèves veulent montrer leur détermination même si leur camarade touché par deux balles en caoutchouc est tiré d'affaire après une chirurgie.

« Nous, les élèves du lycée Saïd Mohamed Cheikh ne retournerons pas dans notre établissement avant que les auteurs de ces crimes soient jugés devant l'instance de Moroni car nos professeurs ont porté plainte devant cette justice. Ensuite, nous les élèves, allons une mener une lutte légitime : oui, on est prêts à passer une année blanche car nous, l'ensemble des élèves, en avons pris l'initiative. »

Du côté du gouvernement, on commence à balbutier qu'aucune réelle condamnation judiciaire n'aura lieu. Mohamed Daoud, ministre de l'Intérieur et porte-parole du gouvernement évoque des mises à pieds.

« Nous regrettons ce qui s'est passé, pour la première fois dans notre pays, des militaires qui se sont comportés de manière inacceptable il y a des mesures qui vont être prises. Il y a des sanctions. Ils vont passer surement par des mesures disciplinaires. Il y aura justice. Mais du côté des militaires, il y a toujours un truc spécial. Ce n'est pas pareil que des civils, ça, il faut que les gens le comprennent. »

Il est à noter que si tous les lycéens de l'enseignement public ont participé à la réunion et soutiennent leurs camarades de Moroni, certains ne sont pas décidés à affronter un redoublement général.
 

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