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Maroc / France / Justice

Maroc: procès en appel d’un ingénieur français accusé de terrorisme

Au Maroc, c’était la reprise, ce mercredi, du procès de Thomas Gallay. Cet ingénieur français est incarcéré depuis un an alors que son entourage ne cesse de clamer son innocence. Le 18 février 2016, il avait été interpellé lors d’un vaste coup de filet des autorités marocaines dans le cadre du démantèlement d’une cellule jihadiste. Après avoir admis, lors des interrogatoires de police, avoir dépanné de la somme de 70 euros une connaissance, Thomas Gallay a été condamné en juillet dernier en première instance à sept ans de prison ferme, sur la base de procès-verbaux rédigés en arabe, dont sa défense assure qu’il n’a pas eu connaissance.

Le Palais de justice à Casablanca, Maroc.
Le Palais de justice à Casablanca, Maroc. Getty Images/Hisham Ibrahim
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C’est la 8e audience du procès en appel de Thomas Gallay depuis sa condamnation en première instance l’été dernier.

Franck Berton, son avocat, a exigé de la cour qu’elle l’autorise à plaider en français pour garantir la défense de son client. « Thomas Gallay a le droit à un procès équitable. C’est un dommage collatéral dans une procédure qui ne le concerne pas, explique à RFI l'avocat. Ça suffit parce qu’un an de détention provisoire alors que l’on est accusé de financement d’une entreprise terroriste parce qu’on a prêté 70 euros à un autre qui est dans le box, je crois que ça devient risible. [Du moins] ça le serait s’il n’était pas incarcéré depuis un an ».

Un procès en appel qui s’éternise pour la mère de Thomas, Béatrice Gallay, qui vit entre le Maroc et la France depuis près d’un an : « Je suis usée par ces séances qui sont reportées de fois en fois pour x raisons. C’est encore une audience de plus à prévoir et l’angoisse d’un verdict en plus à attendre ».

Pour l’avocat marocain de la défense, Abderrahim Jamaï, la justice marocaine doit faire preuve de discernement dans cette affaire : « Je dis au juge : faites attention, vous n’êtes pas obligé de plier devant les preuves de police. La justice est là pour faire l’équilibre, pour rechercher la vérité et j’espère qu’il y a des magistrats courageux ».

Christiane Taubira, l’ex-ministre française de la Justice, a récemment défendu publiquement le cas Thomas Gallay. De leur côté, les autorités françaises assurent suivre avec la plus grande attention le déroulement du procès.

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