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Centrafrique

Centrafrique: les discrètes médiations de l'Angola et de Sant'Egidio

Depuis plusieurs mois, la Centrafrique a renoué avec la guerre. Dans les provinces orientales de la Haute-Kotto et de la Ouaka, une alliance entre deux factions issues de l'ex-Seleka, le FPRC de Noureddine Adam et le MPC d'Al Katim affrontent violemment l'UPC d'Ali Darass pour le déloger de la ville de Bambari, où il a établi son QG, il y a 4 ans. Dans le nord-ouest, un groupe baptisé « 3R » multiplie les exactions et les affrontements avec les milices anti-balaka. Alors que les violences ont repris et que plusieurs groupes refusent de participer au programme DDR, plusieurs initiatives diplomatiques discrètes ont été enclenchées.

Le général Ali Darass dans son fief de Bambari, en setptembre 2015.
Le général Ali Darass dans son fief de Bambari, en setptembre 2015. RFI/MG
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La semaine dernière, des représentants de l'UPC, de la branche politique du MPC, et d'une mouvance des anti-balaka ont fait le voyage de Rome à l'invitation de la discrète communauté Sant'Egidio, pour exprimer leur vision de la situation et leurs revendications. « C'était une mission exploratoire, une prise de contact. On était conviés pour examiner les conditions d'un dialogue », commente un participant.

Auparavant, l'Angola a elle aussi entamé une médiation pour tenter de ramener les groupes armés réfractaires au programme DDR à de meilleurs sentiments. Début décembre, Noureddine Adam, le chef du FPRC, et d'autres cadres du mouvement ont été conviés à Luanda. Fin décembre, les anti-balaka de Maxime Mocome ont a leur tour été reçus dans la capitale angolaise.

« Cette médiation angolaise sort du lot, estime un haut responsable centrafricain. L'Angola est une puissance régionale, mais n'est pas un pays voisin, et n'est pas impliquée dans la crise centrafricaine. Elle peut donc avoir la neutralité necessaire », ajoute-t-il.

Pourtant, cette médiation semble connaître des difficultés. De bonne source, la diplomatie angolaise aurait convié de nouveau les groupes armés le 6 fevrier dernier, mais ces invitations seraient réstées lettre morte. Par ailleurs, la France, laissée en marge, n'apprécierait guère cette initiative. Quant aux les Nations unies, elles auraient exprimé leur désapprobation de voir un chef de guerre sous sanctions comme Noureddine Adam, interdit de voyager, reçu quasi officiellement à Luanda.

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