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Zimbabwe

Zimbabwe: bras de fer entre le gouvernement et les fonctionnaires sur les primes

Au Zimbabwe, le gouvernement se propose de verser les primes de fin d’année aux fonctionnaires, non plus en liquide comme c’est la tradition, mais sous la forme de terrains. Mais les syndicats ne veulent pas entendre parler de l’octroi de parcelles.

Une femme marche dans les rues d'Harare, la capitale zimbabwéenne, le 31 août 2016.
Une femme marche dans les rues d'Harare, la capitale zimbabwéenne, le 31 août 2016. REUTERS/Philimon Bulawayo
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En temps normal, les 250 000 fonctionnaires zimbabwéens touchent un treizième mois à la fin de l’année. Mais, comme les coffres de l’Etat sont à sec ou presque, Harare n’a toujours rien versé aux fonctionnaires. Le gouvernement envisage même de leur donner, non pas de l’argent, mais des terrains publics.

Selon Raymond Majongwe, le secrétaire général du syndicat des enseignants progressistes du Zimbabwe, cette annonce est une « folie ». « On est très inquiets parce que le versement de cette prime accuse beaucoup de retard. Qu’on nous paye ce qu’on nous doit ! C’est une tradition », s’agace-t-il.

« Etre payé en liquide »

Cette prime est « un droit acquis » au Zimbabwe selon le syndicaliste. « C’est pourquoi, nous n’avons de cesse de dire que nous devons être payés en liquide », conclut-il.

Pour les syndicats, l’octroi de terrain poserait deux principales difficultés. Comment l’Etat peut-il définir la valeur d’une parcelle ? Leur vraie crainte est de voir le gouvernement la surévaluer. Pis, les fonctionnaires se demandent si l’Etat a l’intention de donner les titres de propriété qui s’imposeraient.

Les syndicats savent bien que des milliers de personnes ont déjà été chassées de chez elle, par ce même gouvernement, parce qu’elles n’avaient pas les titres requis.
 

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