Le Canada omniprésent lors du XVIe sommet de la Francophonie
Au cours de ce XVIe sommet de la Francophonie, les Canadiens ont occupé le devant de la scène et largement volé la vedette, notamment grâce à leur Premier ministre, Justin Trudeau. Celui-ci qui a fait beaucoup d’effet pour son premier sommet depuis son élection à la tête du Canada.
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Avec nos envoyés spéciaux à Antananarivo, Laurent Correau et Pierre Pinto
La ministre canadienne de la Francophonie avait déjà annoncé il y a plusieurs semaines que son pays profiterait de ce sommet pour un « réengagement en francophonie internationale ». Le Canada et son Premier ministre ont effectivement occupé le devant de la scène.
Le charismatique Justin Trudeau a prononcé un discours remarqué : hommage personnel à Fidel Castro, puis prise de position sans concessions sur les droits des minorités sexuelles devant un parterre de chefs d’Etats pas toujours réceptifs.
Selon certaines sources, ce discours fort, dont la teneur avait été révélée par la presse la veille du sommet, aurait convaincu le roi du Maroc, Mohammed VI, de ne pas y assister. Pourtant annoncé et attendu par les organisateurs, il n’a pas participé aux travaux du sommet, alors qu’il venait de passer une semaine à Madagascar. Ce 16e sommet a d’ailleurs connu une participation réduite. Vingt chefs d’Etats et de gouvernement : très en deçà du sommet de Dakar.
Treize résolutions
Le Canada était présent également avec une nouvelle province, l’Ontario, admise dans le club francophone en tant que membre observateur. Le Canada a également profité de ce sommet en terre africaine pour officialiser deux engagements envers le continent : Ottawa va accroître son aide au développement et revenir au sein des opérations onusiennes de maintien de la paix.
Treize résolutions ont été adoptées par les chefs d’Etats lors de ce sommet. Elles vont des crises dans l’espace francophone aux mariages précoces, en passant par l’égalité hommes-femmes et l’énergie propre. Là encore, les Canadiens étaient présents, avec deux des treize résolutions. Le Canada a soumis celle concernant les mariages forcés et mariages précoces, et le Québec celle sur la prévention de la radicalisation.
La prochaine rencontre aura lieu en Arménie en 2018. La Tunisie, elle, obtient l’organisation du sommet en 2020.
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