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Zimbabwe

Zimbabwe: répression à la veille d'une manifestation anti-gouvernementale

Au Zimbabwe, huit militants de l'opposition ont été agressés et passés à tabac dans la nuit du 17 au 18 novembre, quelques heures seulement avant une manifestation contre l'introduction des billets d'obligations que le gouvernement doit mettre sur le marché d'ici la fin du mois.

Au Zimbabwe, huit militants de l'opposition ont été agressés et passés à quelques heures seulement avant une manifestation (photo d'illustration: Harare).
Au Zimbabwe, huit militants de l'opposition ont été agressés et passés à quelques heures seulement avant une manifestation (photo d'illustration: Harare). REUTERS/Philimon Bulawayo
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Parmi les militants tabassés dans la nuit de jeudi à vendredi, Patson Dzamara. Son frère Itai a été enlevé il y a plus d'un an après avoir manifesté pour demander la démission du président Mugabe. Il est toujours porté disparu. Selon Sylvanos Mudzvova, porte-parole du mouvement de la société civile Tajamuka, ces membres revenaient d'une réunion de quartier afin de mobiliser les habitants pour la manifestation.

« Quand ils ont quitté le quartier de Mafukose, il était environ minuit, ils étaient sur la route quand tout à coup ils se sont fait coincer par plusieurs voitures, des gens sont sortis et ont commencé à tirer en l'air avec des AK- 47. Nos membres ont voulu sortir des voitures pour s'échapper mais ils se sont retrouvés coincés et ils ont été tabassés. Ces gens ont réussi à prendre Patson et un autre membre et les ont emmenés dans un endroit à l'extérieur d'Harare, qui s'appelle "Snake Parc", à environ 40km du centre. C’est un endroit qui est devenu connu, où les militants sont torturés. Là ils ont laissé Patson pour mort, mais il a été aidé par des gens qui l'ont trouvé. Patson et les autres étaient clairement ciblés, car ils sont derrière ces manifestations. Ceux qui ont fait ça font partie des services de sécurité de l'Etat, ils sont connus. C'est choquant que cette violence soit perpétrée par l'Etat. S'il s'agissait de jeunes de la Zanu PF, on comprendrait, mais l'Etat, c'est choquant. »

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