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Cameroun

Cameroun: tout un pays en deuil après la catastrophe ferroviaire d'Eseka

Le président Paul Biya est rentré au Cameroun dimanche dans la journée après la catastrophe ferroviaire qui a endeuillé le pays, vendredi 21 octobre, lorsqu'un train assurant la liaison Yaoundé-Douala a déraillé, faisant 79 morts et au moins 550 blessés. Le chef de l'Etat a décidé, par un décret, 24 heures de deuil national ce lundi 24 octobre.

Au Cameroun, les passagers évacuent le train qui a déraillé à Esaka, le 21 ocotbre 2016.
Au Cameroun, les passagers évacuent le train qui a déraillé à Esaka, le 21 ocotbre 2016. AFP/STRINGER
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A peine descendu de l’avion à l’aéroport international de Yaoundé, le chef de l’Etat Paul Biya a prononcé quelques mots pour dire sa tristesse face au drame qui a touché ses concitoyens vendredi dernier.Un train assurant la liaison Yaoundé-Douala a déraillé, causant la mort d’au moins 79 personnes.

Trois jours après la catastrophe, un deuil national a lieu ce lundi dans le pays où tous les drapeaux sont en berne. Le président a tenu à placer cette journée sous le signe de la ferveur patriotique : il a appelé les Camerounais à faire preuve de courage, de dynamisme et de volonté.

Une cérémonie d'hommage empreinte d'émotion

Une cérémonie d’hommage aux victimes a été organisée devant la gare d'Eseka. La place était bondée, les habitants étaient tous très émus. A la tribune, des représentants de toutes les religions étaient présents : l’imam d’Eseka, les responsables de plusieurs églises évangéliques, le responsable de la communauté protestante et enfin l’évêque du diocèse d’Eseka ont pris successivement la parole.

Le préfet était également présent ainsi que le maire qui a demandé plus de moyens, car pour lui, il est tout simplement inconcevable qu’Eseka ne compte même pas une pharmacie. Il souhaite également qu’une unité de pompier soit créée ici.

Certains habitants expriment par ailleurs de l’amertume envers les autorités, car ils se sentent déjà un peu délaissés. Ils auraient bien aimé voir un membre du gouvernement lors de la cérémonie voire même le président camerounais dont la présence aurait été un symbole fort pour eux.

Les quatre wagons dégagés

Sur le terrain, à Eseka, les secours ont réussi dimanche à dégager les quatre wagons tombés dans le ravin. Selon un responsable des secours, 12 nouveaux corps ont pu être dégagés des décombres.

TEMOIGNAGE

On a eu un moment donné une petite secousse où le wagon s’est levé de trois centimètres environ du côté gauche et s’est reposé sur le rail.

00:34

L’un des passagers du train décrit ce qu’il a senti au moment du déraillement

RFI

Une polémique enfle sur les raisons de cette catastrophe et de possibles défaillances techniques des voitures. L’entreprise Bolloré n’a pas donné d’explications mais le directeur régional de l’entreprise était là ce matin. Il a rappelé qu’une enquête était en cours et il a indiqué d’ailleurs que des équipes avaient été envoyées de Paris pour que cela avance le plus rapidement possible. Les dirigeants de la Camrail et du groupe Bolloré, responsables du transport ferroviaire au Cameroun, ont souhaité attendre les conclusions de l’enquête ouverte par les autorités.

A (RE)LIRE : Accident d'Eseka: la Camrail sous le feu des critiques

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