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Burundi

Burundi: deux journalistes arrêtés à Bujumbura

Au Burundi, deux journalistes ont été arrêtés ce dimanche par les forces de sécurité. Il s'agit de l'Américaine Julia Steers basée à Nairobi. Elle a été relâchée après 6 heures de détention. En revanche, le journaliste burundais Gildas Yhouneudime Poundou qui travaillait avec elle, ainsi que son chauffeur, continuent d'être entendus par les services de renseignement. 

Vue de Bujumbura.
Vue de Bujumbura. AFP/Carl de Souza
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Julia Steers, au micro de RFI, revient sur cette arrestation.
« Vers 8h ce matin, on est sorti faire des images de la vie quotidienne dans le quartier de Mutakura. Cela faisait 20 minutes qu’on était là, on avait à peine commencé à filmer, quand la police militaire a stoppé notre voiture, et ensuite bloqué la rue. Ils étaient très agités, et n’arrêtaient pas de demander en kirundi ce qu’on faisait là.

Ils nous ont bloqués une heure environ, ensuite la police est venue, des membres du service des renseignements aussi, et des membres du Conseil national de communication pour vérifier nos accréditations, que nous avions. J’étais avec Gildas, un journaliste burundais avec lequel je travaille souvent et qui travaille aussi pour la BBC. Il a été arrêté, emmené à la documentation, les services de renseignement, tout comme notre chauffeur qui s’appelle Pascal et qui n’a rien à voir avec tout ça.

La police a mentionné que Gildas n’était pas enregistré auprès du Conseil national de communication. Mais sinon, ils n’ont donné aucune raison pour son arrestation, ils n’ont pas voulu non plus que je reste avec lui. Ils insistaient pour dire qu’il s’agit d’une affaire de Burundais. Je suis très inquiète, je pense qu’ils n’ont aucune raison d’arrêter ces deux personnes ».

Selon le porte-parole de la police, Pierre Nkurikiye, Julia Steers a été libérée après avoir été entendue par le Conseil national de la communication (CNC) qui a constaté qu’elle était dûment accréditée. Elle a été remise à l’ambassade américaine.

En revanche, Gildas Yihundimpundu est toujours en garde à vue au SNR (Service national de renseignement) . Le CNC affirme qu’il n’est pas enregistré comme journaliste. Il est par ailleurs toujours questionné sur des destructions présumées de preuves. Puisque selon la police l’équipe a été arrêtée près d’une fosse commune. Au Burundi, la garde à vue est de 7 jours, prolongeable une fois.

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