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Burundi

Les familles de militaires arrêtés au Burundi de plus en plus inquiètes

Au Burundi, les familles d'une quinzaine de sous-officiers de l'armée et de la police, arrêtés par le Service national de renseignement, le SNR, depuis le 14 septembre, sont très inquiètes. Ces détenus n'ont pas eu droit à des avocats, leurs familles n'ont pas réussi à les voir ou à leur parler jusqu'ici. Certains ne cachent pas leurs craintes qu'ils ne soient torturés ou qu'ils ne disparaissent pas tout simplement, comme cela arrive de plus en plus dans ce pays en crise depuis plus d'une année, selon l'ONU. Que leur reproche-t-on ? Retour sur une affaire dans laquelle le pouvoir s'est muré dans un silence total jusqu'ici.

Au Burundi, les arrestations se sont multipliées parmi les sous-officiers dans l'armée et la police (photo d'illustration).
Au Burundi, les arrestations se sont multipliées parmi les sous-officiers dans l'armée et la police (photo d'illustration). REUTERS/Mike Hutchings
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Le premier militaire à être interpellé le 14 septembre est l'adjudant-chef Eddy Claude Nyongera. Il est conduit aux bureaux du Service national de renseignement situés en plein cœur de la capitale Bujumbura, où il meurt quelques heures à peine après son arrestation.

Il se serait suicidé en se faisant exploser avec une grenade durant son interrogatoire, annonce dans un tweet le porte-parole de la police, Pierre Nkurikiye, avant de revenir sur cette version devant le tollé suscité par ses propos. Mais aucun mot sur le motif de son interpellation.

Un profond malaise dans l'armée ?

Les arrestations vont alors se multiplier parmi les sous-officiers dans l'armée et la police. Dans le collimateur ? Des Tutsis issus ex-FAB, l'ancienne armée qui a fusionné avec les ex-rebelles hutus pour former les nouvelles forces de défense du Burundi.

Quinze à vingt d’entre eux sont arrêtés durant les jours qui suivent, selon les sources.
Certains y voient un signe supplémentaire du profond malaise qui divise de plus en plus l'armée, ce que nie le pouvoir burundais. Et le porte-parole de l'armée, le colonel Gaspard Baratuza, de préciser que « personne n'est poursuivi pour ses origines, chacun répond de ses actes ».

Ikiriho, un journal en ligne proche du pouvoir parle d'une « tentative de déstabilisation sécuritaire ». Des sources de l'armée invoquent une tentative de coup d'Etat ou de mutinerie prévue ce jour-là, malgré les nombreuses zones d'ombre qui subsistent.

Jusqu'ici, aucun officiel n'a souhaité s'exprimer sur cette affaire, mais selon des sources RFI, ces hommes devraient comparaître devant un tribunal civil dès le 19 octobre.

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