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Tunisie / Terrorisme

Jihadisme: la Tunisie a empêché le départ de 18000 jeunes en un an

En Tunisie, plusieurs milliers de jeunes ont été empêchés de quitter le territoire. Une politique de prévention qui semble nécessaire alors que de nombreux Tunisiens auraient rejoint les rangs d'organisations jihadistes.

Policiers tunisiens à l'entrée du musée du Bardo, à Tunis, le 19 mars.
Policiers tunisiens à l'entrée du musée du Bardo, à Tunis, le 19 mars. REUTERS/Anis Mili
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Confrontée à une crise sécuritaire et économique grave, la Tunisie essaie de lutter avec les moyens à sa disposition contre l'extrémisme. Les autorités tunisiennes effectuent un travail préventif qui consiste entre autres à interdire les voyages de jeunes à l'étranger, surtout dans les pays en crise.

Depuis mars 2015, les autorités tunisiennes ont ainsi empêché 18 000 jeunes de moins de trente-cinq ans de quitter le territoire. Selon le Premier ministre tunisien sortant Habib Essid, cette politique a été mise en place un mois après son arrivée au pouvoir de son gouvernement « pour éviter qu'ils aillent s'entraîner dans les zones de conflits avant de revenir dans le pays ». Habib Essid a révélé ce chiffre dans son discours lors de l'investiture du nouveau gouvernement, le 29 août, l'invitant à faire de même.

Conséquence des attentats

Des sources officielles considèrent cette mesure nécessaire dans la lutte contre le fléau jihadiste. Des destinations comme la Turquie, la Libye, le Maroc et l'Algérie se trouvent sur la liste de pays interdits. Suite aux attentats sanglants de Sousse et du musée du Bardo à Tunis, en 2015, cette politique de prévention s'est intensifiée.

Selon des sources sécuritaires, plus de 5 500 Tunisiens auraient rejoint les rangs des organisations jihadistes. Nombreux parmi eux sont rentrés en Tunisie via la frontière libyenne après avoir séjourné en Syrie et en Irak. A Syrte, le fief libyen de l'organisation Etat islamique (EI), les Tunisiens étaient également présents en nombre et les services sécuritaires tunisiens sont toujours en état d'alerte afin d'empêcher leur retour.

Plusieurs associations de droits de l'homme déplorent que ces mesures sécuritaires s'appliquent à tous les jeunes désirant se rendre à l'étranger, ce qui constitue selon elles un « abus ».

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