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RDC

RDC: une défection dans les rangs de la majorité présidentielle

Dans la perspective du dialogue en République démocratique du Congo, la majorité présidentielle s’est prononcée, ce dimanche 28 août, sur les exigences de l’opposition pour créer un climat de confiance. Mais celle-ci vient d’enregistrer une nouvelle défection dans ses rangs. Le coordonnateur de la cellule de communication, Chérubin Okende et son parti le Front social des indépendants républicains, ont pris congé de cette famille politique depuis le week-end. La décision a été annoncée à l’issue d’un congrès de son parti.

Manifestation des partisans de la majorité en mars 2016.
Manifestation des partisans de la majorité en mars 2016. RFI/Sonia Rolley
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Chérubin Okende, du Front social des indépendants républicains, explique les raisons de ce départ de la majorité présidentielle : « Nous avons eu à analyser la problématique du fonctionnement et de l’organisation de notre parti ainsi que les enjeux politiques de l’heure. Il n’y a pas tellement de volonté politique que la Constitution soit respectée. Et la problématique de délai constitutionnel se pose avec acuité et, là, avec un peu de recul et un regard sur la Constitution, le gouvernement devrait aider le président de la République à assurer le bon fonctionnement des institutions et aussi à respecter et à faire respecter la Constitution. »

« Nous sommes un parti républicain, assène encore Chérubin Okende. Nous fondons tout l’arsenal de nos actions autour des valeurs républicaines, dont le respect de la Constitution. Par rapport à cela, le parti a, de manière tout à fait libre, décidé de nous retirer de la majorité présidentielle. Je pense que le débat n’est plus très ouvert au sein de la majorité présidentielle. De l’intérieur, si on n’est pas écouté, on ne peut pas continuer à créer des dissensions internes. C’est mieux de terminer autrement », conclut le responsable du Front social des indépendants républicains.

A noter que l’opposition en RDC convoque un meeting à Lubumbashi ce lundi 29 août. Le rassemblement, initialement prévu place de la Gare au centre-ville, a été délocalisé au siège du parti Envol.

« La décrispation politique, j’ai dit que c’est une obligation réciproque »

De son côté, le porte-parole de la majorité présidentielle André-Alain Atundu a exigé une confiance mutuelle, de la majorité et de l’opposition, pour engager le dialogue : « La décrispation politique, j’ai dit que c’est une obligation réciproque. Le gouvernement, appuyé par la majorité, prend un certain nombre de mesures de relaxation, d’ouvertures des chaînes, etc. Mais, en contrepartie, ceux qui ont demandé ces mesures de décrispation ne doivent pas non plus abuser de la bonne foi du peuple en les entraînant dans des voies sans issue. »

« Vous avez demandé l’ouverture des chaînes et la libération des personnalités, mais nous sommes dans un Etat de droit, indique encore André-Alain Atundu. La décision est une chose, l’application de la décision en est une autre. Donc, l’application de la décision continue son cours et lorsque les conditions sont réunies, la personne sort. Evidemment, il serait souhaitable que ceci se fasse avant la date d’ouverture des travaux du dialogue. Mais ceci ne remet en rien la bonne foi et la détermination du président de la République et de la majorité à contribuer de façon significative et constructive à l’amélioration du climat politique en dehors du dialogue et pendant le dialogue », termine-t-il.

Depuis l'annonce de la libération des neuf détenus politiques et d’opinion, un seul d’entre eux a été libéré ce samedi 27 août. Il s’agit de Jean-Marie Kalonji, activiste du mouvement citoyen Quatrième voie. Deux autres, Yves Majuambala et Fred Bauma de Lucha, doivent se présenter à une audience ce lundi. Samedi, l’opposition a dit avoir déposé une liste complète au bureau du facilitateur Edem Kodjo.

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