Le Maroc à l’UA: relance du débat avec Alger sur le Sahara occidental
En début de semaine, lors du sommet de l'Union africaine, le Maroc avait annoncé vouloir rejoindre l'organisation. Mais si Rabat avait quitté l'ancêtre de l'Union, c'est à cause de la question du Sahara occidental. Cette demande d'adhésion relance le débat avec Alger, qui défend l'autodétermination du territoire sahraoui.
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La semaine dernière, un envoyé spécial du roi marocain a été reçu par les autorités algériennes, y compris par le chef des services de sécurité algérien. Mais ce week-end, les autorités algériennes ont fini par réagir : pas question que la demande marocaine remette en cause la présence du Front Polisario à Addis-Abeba.
Après une semaine de silence, trois ministres ont finalement répondu à la demande marocaine d'adhésion à l'Union africaine. Le Premier ministre Abdelmalek Sellal a déclaré à la presse : « Nous ne tolérons pas la demande de sortie du Sahara occidental de l'Union africaine. C'est une demande insensée ». Et d’ajouter que « le retrait du Front Polisario de l'Union africaine est impossible ».
Mais c'est au président de l'Assemblée nationale Mohamed Larbi Ould Khelifa qu'est revenu le rôle de rappeler la position d'Alger, le soutien aux Sahraouis pour la « lutte pour mettre un terme à la dernière colonie en Afrique ».
Dans la presse algérienne, très virulente contre le roi Mohamed VI, les avis divergent. Il y a ceux qui considèrent que cette demande marocaine est une victoire pour la diplomatie algérienne, car Rabat envisage la possibilité de s'asseoir dans la même assemblée que le Front Polisario.
Mais d'autres craignent que le Maroc, aidé par sa politique économique sur le continent, ne réussisse à remettre en cause la place du Sahara occidental au sein de l'Union africaine.
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