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Zambie

Zambie: des journalistes du quotidien indépendant «Post» arrêtés et détenus

Les rédacteurs en chef du principal quotidien indépendant de Zambie ont été arrêtés dans la nuit du 27 au 28 juin. Mardi après-midi, le rédacteur en chef, le directeur de la rédaction et sa femme étaient toujours détenus au commissariat de police central de Lusaka. Le journal Post avait été fermé le 21 juin par le fisc zambien. En cause, une dette de 53 millions de kwachas, soit 4,8 millions de dollars que doit le journal au fisc. Si le journal reconnait cette dette, il dénonce sa fermeture, que les journalistes du Post considèrent comme une censure à l'approche des élections générales prévues le 11 août. Ces arrestations interviennent alors qu'une décision de la Cour d'appel de Lusaka avait autorisé la réouverture du quotidien.

Le rédacteur en chef du «Post», le directeur de la rédaction et sa femme étaient toujours détenus au commissariat de police central de Lusaka le 28 juin (photo d'illustration).
Le rédacteur en chef du «Post», le directeur de la rédaction et sa femme étaient toujours détenus au commissariat de police central de Lusaka le 28 juin (photo d'illustration). © Getty Images/Stuart Fox
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Ordonnance du tribunal en main, les trois responsables avaient décidé de reprendre possession des locaux de leur journal. Des bureaux bien gardés par des policiers qui leur ont alors refusé l'accès. Hellen Mwalé, la présidente de l'ONG zamnbienne de défense des médias Misa, dénonce des arrestations arbitraires : « Les policiers n’ont pas du tout respecté l’ordonnance de la Cour et ils les ont arrêtés. Ils sont poursuivis pour " comportement susceptible de perturber l’ordre et la paix ". Comment peuvent-ils perturber l’ordre et la paix dans leurs propres locaux ? Ils ciblent un journal indépendant qui donne la parole à des personnes qui ont des points de vue différents et surtout à l’opposition. Nous demandons leur libération sans conditions. »

La présidence dément tout motif politique

Mais pour le porte-parole de la présidence Amos Chanda, cette affaire n'a rien de politique. « Il y a déjà eu de nombreux articles critiques envers le gouvernement depuis le fondement du journal, il y a 25 ans, explique-t-il. Quand le journal payait ses taxes, le fisc ne s’est jamais rendu dans les locaux du Post pour faire taire ces voix critiques. S’ils paient ce qu’ils doivent maintenant, les biens du journal Post ne resteront pas une minute de plus entre les mains des autorités fiscales zambiennes. » En avril dernier, deux journalistes du Post avaient été arrêtés. Ils étaient poursuivis pour diffamation envers le chef de l'Etat.

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