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Burkina Faso

Burkina Faso: la commission pour réformer l'armée mise en place

Au Burkina Faso le président de la transition Michel Kafando a installé la commission de la réforme des armées. Elle est composée de vingt membres, tous militaires, et devra présenter ses conclusions d'ici le mois de juin. Elle sera en charge de formuler des propositions pour que l'armée se tienne à l'écart des dossiers politiques au Burkina, un pays qui a connu une demi-douzaine de coups d'Etat depuis 1960.

Un militaire burkinabè à Ouagadougou.
Un militaire burkinabè à Ouagadougou. REUTERS/Joe Penney
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« Interdire définitivement l'implication du militaire dans la politique ». C’est le principal objectif de la commission de réforme de l’armée installée mardi par le président de la transition burkinabè Michel Kafando.

Le colonel-major Allassane Moné, secrétaire général du ministère de la Défense, a la charge de présider cette commission. « Il s'agit de travaux qui seront basés sur de grandes orientations, notamment sur l’interdiction définitive de l’implication du militaire dans la politique, le renforcement de la responsabilité et le renforcement de la bonne gouvernance, souligne-t-il. Depuis notre indépendance, notre armée a connu beaucoup de péripéties. Les forces armées ont connu des épisodes sombres marqués par un certain nombre de mutineries caractérisées par des actes d’indisciplines, de violences, d’une extrême gravité quelquefois. Enfin, nous voulons que l’armée retrouve sa mission régalienne et républicaine qui consiste à la défense du territoire et à l’appui à la sécurité nationale. »

Une composition qui ne fait pas l'unanimité

Cette commission n’est pas mixte, c’est-à-dire qu’elle est composée uniquement d’officiers militaires et de généraux. Pourquoi les civils n’y sont-ils pas représentés ? « La commission peut faire appel à toute autre personne en cas de besoin, précise le colonel-major Allassane Moné. La commission pourrait faire appel à des personnes ressources extérieures à notre département ministériel sur le plan national ou sur le plan international. »

Une composition qui ne convient pas à la société civile.

Si le président élu Roch Kaboré veut vraiment s’attaquer à la question de l’armée, il devrait organiser des états généraux qui devront impliquer d’autres personnes que des militaires.

01:01

Guy Hervé Kam

Nicolas Champeaux

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