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Madagascar

Madagascar: première journée du procès du lynchage de Nosy Be

C’était en octobre 2013, sur l'île de Nosy Be, après la découverte du corps d’un enfant de 7 ans, une foule en colère s’en est pris à deux Français et un Malgache. Ils ont été lynchés à mort. Battus puis brûlés. Aujourd’hui, 2 ans après les faits, 37 personnes étaient convoquées par la cour pénale d’Antananarivo.. Mais le lynchage proprement dit n’a pas encore été abordé. Pour l’instant, les auditions ont concerné l’attaque d’une caserne de la gendarmerie qui a eu lieu la veille du drame.

Une patrouille de police emmène un homme suspecté d'avoir participé aux lynchages, sur l'île de Nosy Be, le 6 octobre 2013.
Une patrouille de police emmène un homme suspecté d'avoir participé aux lynchages, sur l'île de Nosy Be, le 6 octobre 2013. AFP PHOTO / RIJASOLO
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A l’époque, le petit Chaïno, un enfant de 7 ans, avait déjà disparu depuis 5 jours. Son corps n’avait pas encore été retrouvé. Sa famille soupçonne alors un oncle d’être impliqué dans la disparition. La colère enfle chez les voisins, les amis et les collègues du père de famille. Pensant trouver l’oncle réfugié dans la caserne de la gendarmerie, une foule en furie attaque et provoque un incendie.

Aujourd’hui, plus de la moitié des 37 inculpés sont accusés d’avoir participé à ces évènements. Ils sont tous en prisons depuis l’enquête qui avait suivi les faits, il y a 2 ans.

A la barre, seulement 6 ont eu le temps de présenter leur version des faits cet après-midi. Les traits tirés, tous ont plaidé non coupables, expliquant avoir été sur les lieux par hasard ou même avoir été accusés à tort par des personnes malveillantes.

A part eux, un ancien sénateur également a pu présenter sa défense. Il est accusé d’avoir incité la population à la violence lors d’une émission de radio, même si lui affirme avoir le contraire.

Mais difficile de tirer des conclusions dans un sens ou dans l’autre, car jusqu’à présent, aucune des preuves du dossier n’a été présentée. Les débats ne font que commencer.

Et risquent de durer plus longtemps que les 3 jours initialement prévus pour ce procès, car le fond de l’affaire, à savoir le meurtre de l’enfant et ceux des deux Français et de l’oncle malgache n’ont pas encore été abordés.

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